MusiqueDans la peau de
Crédit photo : Sansfaçon // Photographies & Vidéos
1. Vous partagez l’affiche de Zone Homa le 7 août, vous avez toutes les deux fait quelques dates ces deux dernières années. Pouvez-vous vous présenter à ceux qui ne vous connaissent pas?
Lydia – «Mon premier vrai gros spectacle s’est passé en mars dernier au O Patro Vys, j’ai appelé ça le Vernishow. Un mariage entre un vernissage de mes œuvres et un show complet avec ma formation actuelle: Nino Déram à la guitare, Violette-Corpataux-Blache à l’alto, Pierre-Alexandre Maranda à la contrebasse et Audrey Lagacé au cor français. Même si j’ai fait d’autres shows avant, je considère que notre naissance artistique a eu lieu à ce moment-là. Je n’ai pas eu à me demander si je faisais des arts visuels ou de la musique; j’assumais le pouvoir de faire les deux. À mon grand étonnement, il y avait beaucoup de monde que je ne connaissais pas personnellement et l’évènement a été un succès.»
Laura – «Je suis auteure-compositrice-interprète et je fais une musique folk ambiante qui tire de plus en plus vers le indie-rock. En mars 2014, j’ai sorti un EP de 5 chansons intitulé Tranquillement, et en septembre dernier je faisais partie des demi-finalistes du Festival international de la chanson de Granby. Le vendredi 7 août à Zone Homa, je serai accompagnée d’une belle gang d’amis musiciens (batterie, basse, clavier, 2e guitare).»
2. Vous êtes toutes les deux des chanteuses à texte. Quels hommes et femmes de lettres et de musique vous ont inspiré?
Lydia – «Les grands auteurs français pour ma part, Barbara, Brel, Brassens… j’ai aussi beaucoup écouté Alain Bashung et Nina Simone. Quand j’avais dix ans, j’ai fait une fixation sur Les Yankees de Richard Desjardins, je pouvais l’écouter vingt fois par jour. Ça a toujours fait partie ma conception d’une chanson parfaite: le rapport idéal entre abstraction et histoire concrète, entre poésie et construction narrative. Pour moi, les arrangements s’arriment au texte, pas le contraire.»
Laura– «Les mots d’Allesandro Baricco dans Océan mer et Alexandre Jardin avec plusieurs de ses romans, ça me parle beaucoup. L’influence directe n’est peut-être pas palpable, mais leur livres transportent ailleurs. Côté musique, Karkwa, Salomé Leclerc, Daniel Bélanger…»
3. D’où vient l’idée de vous présenter ensemble?
Lydia – «En fait, c’est le festival qui nous a matchées. On se connaissait de vue avant, mais Zone Homa nous a permis de pouvoir faire un spectacle ensemble. Je pense qu’on se parle presque tous les jours depuis (rires)! On trouvait ça important d’unir nos forces pour présenter un spectacle unique et complet, pas fragmentaire.»
Laura – «C’est Zone Homa les génies! On se connaissait déjà un peu mais pas assez pour présenter un spectacle à deux. On était très contentes d’apprendre qu’ils nous ont programmé ensemble, ça nous donnait l’occasion de se connaître davantage.»