«Dans la peau de...» Prince Mychkine – Bible urbaine

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«Dans la peau de…» Prince Mychkine

«Dans la peau de…» Prince Mychkine

Entrevue avec le fondateur et chanteur Marc-André Labonté

Publié le 17 avril 2015 par Éric Dumais

Crédit photo : Cindy Boyce et www.sd.keepcalm-o-matic.co.uk

Chaque semaine, tous les vendredis, Bible urbaine pose 5 questions à un artiste québécois, qu’il soit chanteur ou musicien, écrivain ou humoriste, afin d’en connaître un peu plus sur lui et de permettre à ses admirateurs de se glisser dans sa peau, en 5 étapes faciles. Cette semaine, nous avons interviewé Marc-André Labonté du groupe montréalais Prince Mychkine, lequel nous a confié être «rudement naïf» dans la vie, du moins un peu à la manière du célèbre personnage de Dostoïevski, et qu'il a l'espoir de faire paraître d'ici l'automne un nouvel extrait d'un deuxième album. On l'espère!

1- Pour quelles raisons le personnage bon mais foncièrement naïf de «L’idiot» de l’écrivain russe Dostoïevski est-il devenu votre nom de groupe?

«Des raisons… hmmm. À la base, je pense que j’over-analyse un peu trop des détails comme le nom d’un groupe. Ceci dit, au sortir du dédale de mes réflexions, je garde l’impression qu’un nom de groupe, un peu comme l’inspiration, se manifeste souvent naturellement. C’est plus lui qui nous trouve que l’inverse, dans mon livre à moi.

À l’époque où j’ai lu L’idiot, le personnage du Prince m’a marqué sur-le-champ. Je me reconnaissais dans ce noble paumé, épileptique, qu’on dit «souffrant d’idiotie», et qui ignore les convenances sociales de par sa bonté et son honnêteté naïve. Bon, je n’ai pas de sang bleu et mon cerveau se porte plutôt bien, mais je suis rudement naïf, voyant le bon côté de tout le monde en premier. Cette espèce de bonne foi enfantine rend vulnérable et amincit sérieusement la frontière entre crowdpleaser et mésadapté social.

Pour ce qui est de l’œuvre de Dostoïevski, je trouve qu’elle a quelque chose de merveilleusement humain. Le questionnement spirituel et existentiel, les contradictions extrêmes de nos personnalités, la folie, le manège de la société… ce sont des thèmes qu’on pourrait dire communs aux écrits du romancier russe et à la musique de Prince Mychkine, avec toute la modestie et l’humilité du monde, s’il vous plaît.»

2- Si vous aviez le choix d’adapter à la sauce Prince Mychkine trois classiques de la chanson québécoise, quels seraient-ils?

– «Non tu n’as pas de nom» de Pauline Julien. C’est un superbe texte et il y a beaucoup d’espace dans la chanson pour «shoegazer» le tout.

– «J’ai souvenir encore» de Claude Dubois. On dira ce qu’on voudra de l’homme, cette chanson est humide de larmes de nostalgie, château fort!

– «Le monde sont malades» d’Yvon Deschamps. C’est un jam de feu et c’est du grand Deschamps. Y’a quelque chose à faire là.

3- Si un producteur vous laissait carte blanche pour une série de spectacles où tout est permis, jusqu’où iriez-vous pour faire «halluciner» vos spectateurs? Sky is the limite!

«J’aime qu’un concert soit structuré comme un album, que les chansons se fondent les unes dans les autres, par moments, et qu’une histoire soit racontée. Mais je ne parle pas ici de suivre l’ordre des chansons de l’album. Créons un nouveau fil narratif pour la scène et jumelons le tout à un film: une projection continue, créée par des artistes visuels locaux et internationaux, qui illustre leur interprétation de ce que raconte la musique; des images dans une perspective à la première personne seraient encore plus efficaces. Nuançons le tout à l’aide d’éclairages ambiants naturels (rien d’électrique) sur scène ET dans la salle. Pour l’occasion, ajoutons aussi une chorale de 30 voix, une section de cordes et de cuivres au groupe. Si le concept est jugé sécuritaire, tout cela serait bien buzzant

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