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Crédit photo : Michel Lafon
Ce petit ours doué de la parole et d’une candeur très enfantine, qui semble tout droit sorti d’un conte de Noël, mais proviendrait plutôt, dit-on, du Pérou. On ne sait pas trop comment l’éditeur Michel Lafon en est venu à traduire le titre par Les bêtises de Paddington. Ce titre est d’autant moins spécifique que notre héros n’arrête jamais de faire des bêtises d’un tome à l’autre. Il devient particulièrement catastrophique lorsqu’il se met en tête de s’amuser, d’aider sa famille d’adoption typiquement anglaise, ou encore, son vieux voisin grincheux.
Outre que l’apparence du petit ours en peluche, dont les aventures sont maintenant diffusées au cinéma, peut attendrir les cœurs d’enfants, le côté très «tarte à la crème» de l’humour de Michael Bond contribue lui aussi à maintenir une gaité presque festive autour des sept histoires relatées dans ce mini-roman. Celles-ci racontent comment Paddington s’y prend pour affronter le froid et ramoner une cheminée, comment il participe avec éclat à un match de criquet et à l’arrestation de malfrats, comment il transforme une visite au musée de cire en une chasse à l’ours et enfin, comment il est devenu le roi de la fête lors d’une célébration familiale et lors d’une grande cérémonie dans une usine de marmelade.
Mais l’écriture n’est pas dénudée d’un certain second niveau qui pourra amuser les parents devant accompagner les enfants à travers cet ouvrage de longue haleine. Bien que le style d’écriture que révèle la traduction soit plutôt sobre, elle donne lieu à de bons moments de comédie de situation et à la découverte de caractères qui gagnent en nuances à travers les épisodes pour devenir de plus en plus attachants.
Cette subtilité permet aussi de s’adresser aux jeunes lecteurs comme à des personnes intelligentes et parvenant un peu plus chaque jour à apprendre à dompter leur impatience avant de savourer, avec ceux qu’ils aiment, le bonheur des moments imparfaits.
L'avis
de la rédaction