«Babel» de Mumford and Sons – Bible urbaine

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«Babel» de Mumford and Sons

«Babel» de Mumford and Sons

La recette parfaite

Publié le 26 septembre 2012 par Laurence Lebel

Crédit photo : Island

Mumford & Sons nous avait surpris en 2009 avec son premier album Sigh No More qui ralliait banjo, trompette et chœurs endiablés. Trois ans plus tard la formation britannique nous offre Babel, un deuxième effort où le talent du groupe prend tout son sens.

À la première écoute, on constate d’emblée que Babel est un album qui a été ardemment travaillé, réfléchi et fignolé. Il n’y a aucune fausse mesure, aucune chanson qui n’a pas sa place, bref, c’est un album réussi de A à Z. Il ne fait aucun doute qu’il succède très bien à Sigh No More, car on y entend une magnifique continuité. Marcus Mumford et sa bande peuvent dormir sur leurs deux oreilles, car Babel confirme bel et bien que le groupe a sa place dans l’univers musical actuel.  

Babel est en tout point identique à Sigh No More, si ce n’est qu’il a été plus travaillé et que les chansons sont beaucoup plus étoffées. On retrouve encore une fois une signature musicale très folk où banjo, trompettes et voix à l’unisson flirtent avec des rythmiques endiablées qui ne nous donnent qu’une seule envie: danser, taper du pied et swinguez notre compagnie jusqu’au petit matin. D’ailleurs, la plupart des chansons avaient été testées lors des derniers spectacles de la tournée «Gentlemen of the Road» et toutes, sans exception, ont passé le test auprès des fans présents.

Les diverses fluctuations rythmiques dans certaines chansons font en sorte que l’émotion et la sensibilité ressenties sont quintuplées. Et, alors que les voix se mêlent ensemble et montent à l’unisson, notre poil de bras, lui, est gagné par la chair de poule. Les moments où le banjo s’enflamme et est accompagné d’une batterie possédée sont multiples, et ce, pour le grand bonheur de nos oreilles. Marcus Mumford se permet même quelques refrains intenses qui semblent être épris de rage et d’emportement, montées dramatiques qui ajoutent un côté plus brute et émotif à l’album.

On retrouve plusieurs moments forts sur Babel dont «I Will Wait» (qui a aussi été le premier extrait radio), «Lovers of the Light», «Lover’s Eyes», «Hopeless Wanderer» et la reprise de Simon and Garfunkel «The Boxer». Aussi, en guise de cadeau, on retrouve la chanson-thème du film Brave (Rebelle en français), «Not With Haste», que Mumford & Sons avait écrit et interprété avec Birdy sur la bande sonore originale. Toutes les pistes retrouvées sur ce nouvel opus de Mumford & Sons sont très bien exécutées et ont toutes un petit quelque chose qui fait en sorte qu’on aime dès la première écoute.

Au niveau des textes, la signature de Marcus Mumford se fait bien ressentir. Babel nous offre des textes francs, très significatifs et empreints d’espoir. Les thèmes de l’amour, du questionnement et du courage sont abordés et on fait encore plusieurs références à un Dieu ou du moins à une divinité supérieure qui pourrait nous venir en aide dans nos multiples questionnements.

Il va sans dire que Babel était l’un des albums les plus attendus de l’automne et avec raison. Mumford & Sons a offert un opus à la hauteur des attentes et est même aller bien au-delà. Babel est un album réussi à tous les niveaux et assure une place de choix à Mumford & Sons dans l’univers musical actuel. Et, ce qu’on retient principalement de notre écoute? Le retour du banjo, des passages épiques empreints de rythmes effrénés et prenants, mais surtout la qualité des textes et la signature vocale de Mumford & Sons.

 

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