2017 en 17 pièces de théâtre qui ont frappé fort – Bible urbaine

Théâtre

2017 en 17 pièces de théâtre qui ont frappé fort

2017 en 17 pièces de théâtre qui ont frappé fort

L’équipe de Bible urbaine se remémore son année théâtrale

Publié le 15 décembre 2017 par Alice Côté Dupuis

Crédit photo : Tous droits réservés

En automne-hiver

«À te regarder, ils s’habitueront», un texte collectif, une mise en scène collective sous la direction artistique d’Olivier Kemeid et Mani Soleymanlou, au Théâtre de Quat’Sous

Six metteurs en scène ont exprimé une vision qui leur est propre dans cette pièce sur la diversité. Chaque vignette a donc eu sa propre personnalité, sans toutefois que le tout manque de cohérence: les autoréférences étaient habiles et le résultat global a fait preuve d’une belle sensibilité envers son voisin. Le choc culturel subi lors de l’arrivée d’immigrants au Québec, les différences entre les pays, les inégalités, la «Québécitude» de certains acteurs pourtant catalogués comme «ethniques», les clichés autochtones, les clichés raciaux et même la rivalité entre ville et banlieue sont autant de sujets qui ont été abordés dans cette pièce, finalement devenue une leçon à la fois d’histoire et d’humanisme. Véritable collection d’observations incisives sur notre société, cette production percutante comportait de délicieuses petites provocations qui servaient tant à nous amuser qu’à nous faire questionner sur notre rapport aux autres.

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«Bashir Lazhar», un texte d’Evelyne de la Chenelière et une mise en scène de Sylvain Bélanger, au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui

Dix ans après sa création originale, il n’y a pas à dire, le personnage d’Evelyne de la Chenelière n’a pas pris une seule ride, on dirait même que cette nouvelle mouture sous la gouverne de Sylvain Bélanger lui donnait un éclat nouveau dans les yeux. Le réfugié politique à la recherche d’un emploi et ayant de la difficulté à s’adapter au système québécois: voilà bien un thème encore d’actualité. En contexte d’islamophobie ambiante, l’œuvre a pris une autre dimension, et son nouvel interprète, Rabah Aït Ouyahia, n’a eu aucun mal à nous faire ressentir l’ambiance tantôt de la salle de classe à qui il s’adresse, tantôt du bureau du directeur, qui représentait bien la maladresse sociale de la population envers les immigrants. Avec la simplicité de sa mise en scène, c’est sur d’importants enjeux sociaux qu’on a plutôt mis l’accent.

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BASHIR LAZHAR 1_Rabah Aït Ouyahia_Valérie Remise

«Post Humains», un texte de Dominique Leclerc et une mise en scène de Dominique Leclerc et Édith Patenaude, au Théâtre Espace Libre

Bien qu’on s’enfonçait dans la démesure et l’improbable avec cette pièce, c’est pourtant dans le théâtre documentaire qu’elle s’inscrivait. D’une rare originalité, cette proposition sur le transhumanisme nous a menés en Allemagne, pour y suivre les recherches de Dominique Leclerc pour moderniser ses instruments désuets servant à contrôler son diabète. En parallèle, une ravissante histoire d’amour. Le tout a confronté nos convictions et notre éthique, alors que les découvertes de plus en plus ahurissantes de l’auteure l’amenaient à remettre en question de nombreuses idées.  D’une sincérité désarmante, au contenu particulièrement riche et dense, la pièce a prouvé qu’il est possible d’aborder et de vulgariser des sujets normalement difficiles, comme les cyborgs et le transhumanisme, lorsqu’on fait preuve d’une telle sensibilité.

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Post Humains

«Hypo», un texte de Nicola-Frank Vachon et une mise en scène de Maryse Lapierre, au Théâtre Premier Acte

Ce sont les angoisses, la quête de sens et de beauté, et la recherche du bonheur de toute une génération qui ont été dépeintes dans cette toute première pièce de Nicola-Frank Vachon. D’une inventivité et d’une originalité impressionnantes, la production est passée tant par l’humour que par la poésie, par les non-dits et par une grande sincérité afin de transmettre non seulement de grandes réflexions éthiques et philosophiques, mais aussi d’intenses réflexions sur la vie. Le pouvoir évocateur des techniques employées pour livrer le récit ont étonné et ravi, tout comme l’interprétation d’une grande authenticité et la complicité des deux comédiens. Le résultat fut d’une grande fluidité; rien ne semblait faux dans cette pièce, où tout était à sa place.

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Hypo-Theatre-Premier-Acte-Nicola-Frank-Vachon-critique-Bible-Urbaine-7

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