20 pièces de théâtre à voir d’ici la fin de l’année 2018 – Bible urbaine

Théâtre

20 pièces de théâtre à voir d’ici la fin de l’année 2018

20 pièces de théâtre à voir d’ici la fin de l’année 2018

Pour savoir où donner de la tête

Publié le 12 septembre 2018 par Alice Côté Dupuis

Crédit photo : Tous droits réservés (en couverture, «Les fées ont soif» au Théâtre du Rideau Vert)

Choir Boy – Théâtre Centaur – Du 9 au 28 octobre 2018

Peut-être l’ignorez-vous, mais le scénario de l’oscarisé Moonlight, écrit par Tarell Alvin McCraney, était lui-même adapté de sa pièce In Moonlight Black Boys Look Blue. Sa nouvelle pièce, Choir Boy, fera ses débuts à Broadway en décembre, alors il s’agit en quelque sorte d’une primeur montréalaise. Mike Payette, qui a notamment signé la mise en scène d’Hosanna en mai dernier, se lance dans cette nouvelle aventure en compagnie de Floydd Ricketts à la direction musicale. On comprendra que la musique, dans l’histoire d’un jeune étudiant noir et gai qui cherche à faire sa place dans la chorale de son école, revêt une importance particulière. (PAB)

Texte de Tarell Alvin McCraney, mise en scène de Mike Payette.

Bonne retraite, Jocelyne – Théâtre la Licorne – Du 9 octobre au 17 novembre 2018

Nous ne tenterons même pas de dissimuler notre enthousiasme envers l’œuvre de Fabien Cloutier. Disons seulement que nous avons adoré la première pièce issue de sa résidence d’auteur à La Licorne, Pour réussir un poulet, à laquelle nous avons attribué quatre étoiles autant lors de sa présentation initiale en 2014 que lors de sa reprise en 2017. Dans ce party de retraite qui tourne au vinaigre, Jocelyne se rend compte que son entourage est préoccupé par beaucoup de sujets, mais pas par son retrait du marché du travail. Cloutier sait identifier et souligner les travers les plus hideux de notre société et provoquer chez le public un profond malaise qui n’est cependant pas exempt d’hilarité. Un rare talent. (PAB)

Texte et mise en scène de Fabien Cloutier.

KINK – Espace Libre – Du 18 au 27 octobre 2018

Que connaît du S&M le Québécois moyen, outre les délires machistes à l’eau de rose de Fifty Shades of Grey? Pascale St-Onge et Frédéric Sasseville-Painchaud, deux amateurs de ces multiples pratiques, font le parallèle entre la mise en scène présente dans ces jeux sexuels et celle ayant lieu au théâtre, explorant les tabous liés au BDSM et mettant de l’avant son emphase (qui peut malheureusement sembler avant-gardiste) sur le consentement. St-Onge a présenté deux textes en tant qu’auteure au Jamais Lu au printemps dernier, et Sasseville-Painchaud est membre du collectif Le Dôme, ayant entre autres à son actif la mise en scène de leur dernier spectacle, Le désert, présenté dans la salle intime du Prospero en janvier 2018. De quoi solidement attiser notre curiosité. (PAB)

Texte et mise en scène de Pascale St-Onge et Frédéric Sasseville-Painchaud.

Le baptême de la petite – Théâtre Périscope – Du 23 octobre au 10 novembre 2018

La religion catholique est de plus en plus délaissée au Québec, mais lorsqu’une culture étrangère arrive dans notre société, elle se retrouve soudain à être défendue, faisant tout à coup partie intégrante de notre patrimoine et de notre identité. C’est cette dichotomie que l’auteure Isabelle Hubert a tentée de mettre en relief dans cette pièce qui voit un couple se tourner vers l’adoption internationale et ramener dans la maison familiale une petite Chinoise qui sera la source de conversations animées. En s’attardant à ce sujet d’une grande actualité et en soulevant ces questions de société importantes, l’auteure ne peut certainement pas laisser indifférent avec cette nouvelle création, d’autant plus que sa distribution (Catherine De Léan, Maxime Denommée, Jean-Michel Déry et Marie-Hélène Gendreau) est cinq étoiles. (ACD)

Texte d’Isabelle Hubert, mise en scène de Jean-Sébastien Ouellette.

Des souris et des hommes – Théâtre Jean Duceppe – Du 24 octobre au 1er décembre 2018

Il est difficile de se fatiguer de ce classique de John Steinbeck. Cette nouvelle traduction de Jean-Philippe Lehoux lui offre l’occasion d’émerveiller une nouvelle génération de spectateurs, qui tomberont sans doute sous le charme de George et Lennie, et de leurs touchantes aventures. La présence de Benoit McGinnis a de quoi nous enthousiasmer, et à un moment de l’histoire des États-Unis où le rêve américain en prend pour son rhume, cette tragédie tombe particulièrement bien pour nous rappeler le fol espoir que ce pays a déjà représenté dans l’imaginaire collectif. On pourra aussi y voir Guillaume Cyr, Maxim Gaudette et Gabriel Sabourin. (PAB)

Texte de John Steinbeck, mise en scène de Vincent-Guillaume Otis.

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