20 pièces de théâtre à voir d’ici la fin de l’année 2018 – Bible urbaine

Théâtre

20 pièces de théâtre à voir d’ici la fin de l’année 2018

20 pièces de théâtre à voir d’ici la fin de l’année 2018

Pour savoir où donner de la tête

Publié le 12 septembre 2018 par Alice Côté Dupuis

Crédit photo : Tous droits réservés (en couverture, «Les fées ont soif» au Théâtre du Rideau Vert)

L’assemblée – ESPACE GO – Du 13 novembre au 2 décembre 2018

Quoi de mieux en cette année électorale que de s’intéresser aux grandes questions politiques? La gauche, la droite, les accommodements raisonnables, le féminisme, le progressisme ou le conservatisme; tant de grands sujets qui seront abordés dans cette nouvelle production de théâtre documentaire de la compagnie Porte Parole, derrière les succès Fredy et J’aime Hydro. C’est en allant une fois de plus sur le terrain, en rencontrant de «vraies» personnes aux tendances idéologiques et aux cultures différentes, que l’équipe de création a concocté ce spectacle dans lequel on retrouvera sur scène une économiste conservatrice, une ex-membre de La Meute, une progressiste de confession musulmane et une féministe de la génération des milléniaux. Vous en voulez de la discussion animée? Ça promet de répondre à vos attentes, mais surtout de promouvoir l’importance de débattre en face à face, sans les médias sociaux. (ACD)

Texte de Alex Ivanovici, Annabel Soutar et Brett Watson, mise en scène de Chris Abraham.

Bilan – Théâtre du Nouveau Monde – Du 13 novembre au 8 décembre 2018

Il y a parfois des pièces qui semblent oubliées au fond du répertoire, mais qui ont néanmoins encore beaucoup à offrir, du moment qu’un théâtre ose les (re)programmer. C’est le cas de Bilan de Marcel Dubé, une œuvre ancrée dans son époque, vers la fin de la Révolution tranquille, qui offre toutefois de troublants échos au présent. L’action est située dans une fête donnée en l’honneur d’un homme d’affaires (Guy Jodoin) qui célèbre la victoire électorale de Jean Lesage en compagnie de sa famille et de ses amis, mais qui constatera dans le cours de la soirée que le monde qui l’entoure a changé, peut-être plus vite que lui… On pourra aussi y voir Rachel Graton, Christine Beaulieu, Sylvie Léonard et Marie-Ève Milot. (PAB)

Texte de Marcel Dubé, mise en scène de Benoît Vermeulen.

A Doll’s House part 2 – Centre Segal – Du 18 novembre au 9 décembre 2018

Une maison de poupée du norvégien Henrik Ibsen est un classique de la dramaturgie sous-représenté sur nos scènes, et voilà que le Centre Segal se fait original en présentant une suite à cette pièce, imaginée par Lucas Hnath. Reprenant son héroïne Nora Helmer quinze ans après qu’elle ait refermé la porte à sa vie de famille étouffante où elle se faisait docile et ingénue, A Doll’s House part 2 s’amuse à donner une touche contemporaine aux réflexions amorcées par Ibsen au sujet des rôles traditionnels de la femme et de l’homme dans le couple; un sujet parfaitement actuel. (ACD)

Texte de Lucas Hnath, mise en scène de Caitlin Murphy.

Platonov – Théâtre Prospero – Du 20 novembre au 15 décembre 2018

Angela Konrad quitte momentanément son Usine C pour adapter une pièce de Tchekhov au Prospero en se basant sur la traduction du couple formé par André Markovicz et Françoise Morvan. On a vu pire comme proposition. Dans Platonov, la première pièce de l’auteur (qu’il n’a d’ailleurs jamais terminée), un professeur amoral – et marié – lamente la perte de valeurs de la société et séduit trois femmes habitant la petite ville où il enseigne. Sous le regard de Konrad, on peut s’attendre à un angle qui fera écho aux problèmes de société de notre époque et qui nous prouvera une fois de plus que l’auteur qu’elle adapte sera à jamais un incontournable. Avec, entre autres, Violette Chauveau, Renaud Lacelle-Bourdon et Debbie Lynch-White. (PAB)

Texte d’Anton Tchekhov, mise en scène d’Angela Konrad.

Les beaux dimanches – La Chapelle Scènes Contemporaines – Du 6 au 15 décembre 2018

Malgré qu’elle ait été écrite en 1965, cette pièce – qu’on pourrait rapprocher du grand Qui a peur de Virginia Woolf? d’Albee, tant dans sa trame que dans sa façon de porter un regard lucide sur notre monde au travers d’un jeu qui semble inoffensif – brosse le portrait d’une société qui ne nous semble pas si éloignée. Ce jeune couple, qui se permet de rêver et d’entrevoir l’espoir d’un futur meilleur, aura de quoi interpeller, même s’il sera entremêlé à ces couples d’âge moyen blasés qui se lancent dans un jeu de la vérité qui fera ressortir un bien triste constat: on ne cherche plus à changer le monde, mais à tuer le temps. Conflit de génération et d’idéaux ainsi que divergences politiques sont au menu de cette pièce pilotée par le toujours original Christian Lapointe, et on risque de réaliser d’étonnants parallèles avec l’actualité d’aujourd’hui. (ACD)

Texte de Marcel Dubé, mise en scène de Christian Lapointe.

Vous vous intéressez à l’économie et au capitalisme?

Vous serez servis cet automne, puisque pas moins de trois théâtres vous proposent l’histoire des frères Lehman, ces immigrants juifs allemands qui mirent sur pied en Alabama la première banque d’investissement Lehman Brothers aux balbutiements du capitalisme en Amérique, qui survécut à la grande dépression des années 1930 mais qui fît finalement faillite en 2008 à la suite de la crise financière mondiale.

Du 11 au 29 septembre, c’est au Théâtre Périscope de Québec dans une mise en scène d’Olivier Lépine que Chapitres de la chute – Saga des Lehman Brothers vous présentera cette petite histoire devenue grande qui révolutionna les États-Unis, puis, du 16 octobre au 3 novembre, c’est le tandem Marc Beaupré et Catherine Vidal qui dirigera une toute autre production de la même pièce de l’italien Stefano Massini, au Théâtre de Quat’Sous.

Du côté du Théâtre La Licorne, c’est un collectif d’auteurs dont Véronique Côté et Pascale Renaud-Hébert, dirigé par Jean-Philippe Joubert, aussi à la mise en scène, qui présentera différemment ces évènements historiques avec L’Art de la chute, en prenant un détour dans le monde du marché de l’art, où la création devient marchandise, afin de mettre en relief le pouvoir de l’économie sur toutes les sphères de notre vie.

Envie de découvrir Pauline Julien et Gérald Godin?

Difficile d’ignorer qui était cette auteure-compositrice-interprète engagée derrière de grandes chansons comme «L’âme à la tendresse» et ce grand poète et politicien québécois, mais parce qu’elle est par définition «intime», la relation qu’ils ont entretenue durant plus de 30 ans n’est peut-être pas aussi connue du grand public. Si cela vous intéresse, qu’à cela ne tienne: trois productions de la saison 2018-2019 s’inspirent de la correspondance entre ces deux artistes marquants pour créer des spectacles rendant hommage tant à l’importance de leur legs qu’à leurs mots.

C’est d’abord à la salle Fred-Barry du Théâtre Denise-Pelletier dès le 11 septembre, sous la plume de Marie-Christine Lê-Huu, que cette passion peu commune sera portée sur scène dans Je cherche une maison qui vous ressemble, un spectacle s’inscrivant entre le récital et la docufiction, porté par Catherine Allard et Gabriel Robichaud.

À Espace Libre à partir du 4 décembre, c’est Laury Huard et Rose-Anne Déry qui incarnera le duo dans Je ne te savais pas poète, une mise en scène d’André-Luc Tessier qui s’intéresse spécifiquement aux lettres que les deux artistes ont échangées.

Finalement, en janvier 2019, le Théâtre d’Aujourd’hui présentera ColoniséEs, une nouvelle création d’Annick Lefebvre qui reprend ces personnages pour incarner les préoccupations et la parole d’un Québec tant d’hier que d’aujourd’hui.

Bonne rentrée culturelle à tous et n’hésitez pas à nous partager vos coups de coeur du moment!

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