Théâtre
Crédit photo : Photo: Jean-François Hétu (Mani Soleymanlou dans «Zéro» à La Chapelle Scènes Contemporaines)
Héritage – Théâtre Jean Duceppe – Du 4 septembre au 5 octobre 2019
Il y a plusieurs raisons de se réjouir de la présence de cette production sur les planches du Théâtre Jean Duceppe. Lorraine Hansberry est la première femme noire à avoir écrit une œuvre sur Broadway, la distribution est presque entièrement confiée à des interprètes issus de la diversité, et il s’agit de la première mise en scène francophone de Mike Payette, un habile habitué des planches du Théâtre Centaur.
Cette intrigue familiale, située à Chicago, aborde avec brio les thèmes de l’identité, du racisme et des valeurs familiales, et la matriarche de la famille est personnifiée par la magnifique Mireille Métellus, dans un rôle qui pourrait très bien être la consécration d’une brillante carrière. (PAB)
Les Louves – ESPACE GO – Du 10 septembre au 6 octobre 2019
Il est rafraîchissant de voir une jeune distribution sur scène, d’autant plus que celle-ci est exclusivement féminine, et pour la plupart inconnue du grand public. Ces adolescentes reprennent en quelque sorte une place qui leur appartient autant qu’aux garçons: la vie sportive et les discussions de vestiaires.
Ancrée dans l’univers du soccer, cette pièce de Sarah DeLappe, traduite par la formidable Fanny Britt – on peut donc s’attendre à des dialogues dynamiques et vrais – utilise surtout le sport comme prétexte pour créer une grande cohésion entre ces jeunes femmes; un esprit d’équipe et une complicité manifestes qui sauront donner lieu au partage de réflexions intimes et de questionnements existentiels propres à l’adolescence, mais non moins saisissants. (ACD)
Le cercle de craie caucasien – Théâtre du Trident – Du 17 septembre au 12 octobre 2019
Bertolt Brecht a marqué profondément le théâtre du XXe siècle. Son théâtre épique influence encore plusieurs dramaturges actuels. Il a écrit de très grandes pièces, mais malheureusement on en voit trop peu sur nos scènes. C’est donc un évènement à ne pas manquer au Trident, puisque l’occasion est rare de voir une oeuvre de cet auteur allemand montée ici!
En plus, cette pièce offre une réflexion pertinente sur le meilleur et le pire dont est capable l’être humain: en temps de guerre, est-il encore possible d’être bon et de tisser des liens, ou la cruauté omniprésente prend-elle le dessus sur tout? Après une relecture remarquée de Le songe d’une nuit d’été, le metteur en scène Olivier Normand a là un autre beau classique à réactualiser, et on mise beaucoup d’espoir sur le résultat. (ACD)
Le meilleur des mondes – Théâtre Denise-Pelletier – Du 25 septembre au 19 octobre 2019
Aldous Huxley est un maître incontesté des romans de science-fiction et des dystopies, et bien que Le meilleur des mondes ait été publié en 1932, le dramaturge Guillaume Corbeil, qui en signe l’adaptation à la scène, semble avoir su en extirper une essence qui résonne encore curieusement de nos jours. Cette société où les individus sont créés en laboratoire et génétiquement programmés pour répondre à des besoins spécifiques et être satisfaits de leur sort nous ramène à notre ère de performance, à notre société de consommation, et à nos bonheurs préfabriqués.
On réfléchira abondamment à notre définition du bonheur, mais aussi à notre utilité sur cette terre; des sujets certainement pas légers, mais hautement pertinents, portés par une distribution de haut calibre, dont Benoît Drouin-Germain, Kathleen Fortin, Macha Limonchik et Simon Lacroix. (ACD)
Tout inclus – Théâtre La Licorne – Du 1er au 25 octobre 2019
Après J’aime Hydro, sans contredit la production la plus populaire de la compagnie Porte Parole, qui vient de célébrer sa 100e représentation – un exploit titanesque lorsqu’on considère que cette pièce de théâtre documentaire dure près de 4 h – la prochaine aventure hybride proposée aux Montréalais par Annabel Soutar se déroule dans une maison de retraite.
François Grisé, qui en signe le texte, a eu envie d’en savoir plus sur ce qui se passe dans les centres privés pour personnes âgées, comme celui où ses parents ont décidé de finir leur vie. Il fera aussi partie des interprètes, dans la plus pure tradition de Porte Parole, et sera accompagné de Marie Cantin, de Marie-Ginette Guay et d’André Lacoste. Alexandre Fecteau, un personnage haut en couleur et à la vision claire, qu’on adore depuis les soirées «Vendre ou rénover» au Théâtre d’Aujourd’hui, signe la mise en scène. (PAB)
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