12 pièces de théâtre étrangères à voir pour la saison 2015-2016 – Bible urbaine

Théâtre

12 pièces de théâtre étrangères à voir pour la saison 2015-2016

12 pièces de théâtre étrangères à voir pour la saison 2015-2016

À ne pas manquer, les classiques d'Herman Melville et d'Alfred de Musset

Publié le 10 septembre 2015 par Alice Côté Dupuis

Crédit photo : Tous droits réservés (en couverture: 4.48 Psychose, au Théâtre La Chapelle)

7. «Race», Chez Duceppe, du 17 février au 26 mars 2016

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Il est audacieux de s’attaquer au sujet du racisme, encore en 2015, mais le texte de l’Américain David Mamet semble poser de vraies questions de société importantes et pas si loin de notre actualité. Alliant justice, racisme, équité et classes sociales, Race opposera Henri Chassé en riche homme d’affaires blanc, accusé d’avoir violé une jeune femme noire, et le tandem d’avocats Benoît Gouin et Frédéric Pierre, ainsi que leur assistante de race noire, Myriam De Verger, qui devront décider s’ils acceptent ou non de représenter cet homme et tout ce que cette cause implique. Leurs échangent risquent d’être animés; les questions soulevées, délicates. En tous les cas, c’est un portrait dur, mais vrai de l’Amérique qui risque d’être présenté.

Texte de David Mamet, traduit par Maryse Warda et mis en scène par Martine Beaulne.

8. «Sans obligation d’achat», Théâtre Prospero, du 1er au 19 mars 2016

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En plein cœur du Greenwich Village, une dame anglaise, interprétée par l’irréprochable Monique Spaziani, prend le thé avec une jeune femme noire (Nadine Jean) qui est là pour lui vendre une assurance. La discussion prendra rapidement une tournure inattendue, les deux femmes entrant dans une zone plus intime et personnelle en se faisant des confidences, surtout à propos de cet enfant que la dame a recueilli sur le pas de sa porte neuf ans plus tôt.

Cette pièce aborde une question à laquelle il est aussi difficile de répondre que celle de la première apparition entre l’œuf ou la poule: qui est la vraie mère? Celle qui porte et met au monde ou celle qui accueille, berce, nourrit et rassure? Questionnement profond sur le lien de filiation, l’abandon et le statut de mère, Sans obligation d’achat va certainement faire réfléchir autant que toucher des cordes sensibles.

Texte de Israël Horovitz, traduction de Nathalie Gouillon, mise en scène de Alain Zouvi.

9. «Des arbres», Théâtre La Licorne, du 7 mars au 15 avril 2016

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Sophie Cadieux et Maxime Denommée sont des comédiens dont la réputation n’est plus à faire, et leur complicité en tandem non plus. Couple éclaté dans la série Rumeurs, amoureux moins heureux dans le film Jaloux de Patrick Demers, puis seuls interprètes de la pièce Après la fin, présentée en reprise à La Licorne en 2010, ils ont toujours su démontrer que l’intensité et l’authenticité de leur jeu respectif s’harmonise bien et qu’ils sont aptes à rendre crédible pas mal n’importe quelle situation. C’est pourquoi je crois qu’il sera très agréable de les retrouver à nouveau, seuls en scène tous les deux, avec un texte qui promet en plus d’être à la fois drôle et de porter à la réflexion, à propos de la responsabilité sociale.

Alors qu’un couple fait la queue pour payer ses achats dans un IKEA, l’homme aborde la délicate idée d’avoir un enfant, ce qui prend complètement au dépourvu sa conjointe. Est-ce vraiment un bon moment pour avoir des enfants? Dans ce monde incertain, où l’austérité règne, où le climat se réchauffe sans qu’on puisse le freiner et sans que nos dirigeants s’en soucient outre mesure? Est-ce raisonnable d’élever un enfant dans ces conditions ou est-ce qu’on ne se pose pas trop de questions, justement? Une chose est certaine, ces réflexions lancées ébranleront le couple, qui repartira bredouille du IKEA, et ne laisseront pas les jeunes adultes indifférents, les interpellant directement avec ces questionnements.

Texte de Duncan MacMillan, traduction de Benjamin Pradet, mise en scène de Benoît Vermeulen.

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