12 pièces de théâtre étrangères à voir pour la saison 2015-2016 – Bible urbaine

Théâtre

12 pièces de théâtre étrangères à voir pour la saison 2015-2016

12 pièces de théâtre étrangères à voir pour la saison 2015-2016

À ne pas manquer, les classiques d'Herman Melville et d'Alfred de Musset

Publié le 10 septembre 2015 par Alice Côté Dupuis

Crédit photo : Tous droits réservés (en couverture: 4.48 Psychose, au Théâtre La Chapelle)

4. «Variations sur un temps», Théâtre de Quat’Sous, du 5 au 30 octobre 2015

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C’est pour célébrer les 60 ans du Théâtre de Quat’Sous qu’on reprend ce grand succès, présenté en 1996 par Pierre Bernard, directeur artistique de l’institution à l’époque. Avec une nouvelle distribution comprenant Émilie Bibeau, Anne-Élisabeth Bossé, Simon Lacroix, Daniel Parent, Geneviève Schmidt et Mani Soleymanlou, cette pièce qui rit de l’étrangeté de la nature humaine, du temps qui file et nous échappe et de la difficulté de l’amour a non seulement des thématiques universelles qui sauront rejoindre un large auditoire, mais aussi des interprètes de haut calibre.

Dans un scénario loufoque où Woody Allen et le maître de l’absurde Eugène Ionesco se rencontrent dans un quartier huppé d’une grande ville, Variations sur un temps propose des ellipses illogiques, des perspectives multiples et un fil narratif déconstruit, faisant de cette pièce une comédie déjantée au rythme effréné durant laquelle il sera impossible de s’ennuyer.

Texte de David Ives, traduction de Maryse Warda, mise en scène d’Eric Jean.

5. «4.48 Psychose», Théâtre La Chapelle, du 27 janvier au 6 février 2016

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Dernière pièce écrite par la regrettée Sarah Kane, 4.48 Psychose s’intéresse à ce qu’est une dépression psychotique, et à ce qui arrive à l’esprit d’une personne qui la vit. Les barrières entre la réalité et l’imagination tombant, la personne psychotique ne fait plus la différence entre la vie éveillée et la vie rêvée; mais pourtant, à l’aube de son suicide, l’unique personnage mis en scène fera preuve d’une grande lucidité, semble-t-il, en critiquant le manque de reconnaissance aux «patients» – qui portent bien leur nom – dans une institution médicale qui manque d’humanité.

Partition mouvementée et fragmentée donnée à une comédienne capable d’une grande intensité, le 4.48 Psychose présenté au Théâtre La Chapelle est le fruit d’un brillant trio. D’abord, le texte de Kane a été traduit par l’auteur Guillaume Corbeil, dont les Cinq visages pour Camille Brunelle et Tu iras la chercher nous ont éblouis ces dernières années. Ensuite, la mise en scène a été confiée à celui qui a dirigé de main de maître l’excellent Illusions d’Ivan Viripaev à la dernière saison au Théâtre Prospero, Florent Siaud, et l’unique rôle, à Sophie Cadieux, qui, je n’en ai aucun doute, saura bien incarner et communiquer la tourmente de ce personnage.

Texte de Sarah Kane, traduction de Guillaume Corbeil, mise en scène de Florent Siaud.

6. «Glengarry Glen Ross», Théâtre du Rideau Vert, du 2 au 27 février 2016

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D’abord, il faut souligner la distribution de cette pièce, qui à elle seule vaut le déplacement: Denis Bouchard, Éric Bruneau, Luc Bourgeois, Fabien Cloutier, Frédéric-Antoine Guimond, Renaud Paradis, Sébastien Rajotte et Mani Soleymanlou. Ensuite, il est tout à fait intéressant de se demander, de nos jours, jusqu’où on est prêts à aller pour «réussir»? Car c’est là la réflexion de Glengarry Glen Ross, ce portrait de l’Amérique, du capitalisme, qui pourrait s’apparenter à Unité modèle, présentée à la prochaine saison également au Théâtre d’Aujourd’hui, mais qui semble aborder ces sujets de façon plus percutante encore.

Plongés dans le North Side de Chicago dans les années 1980, quatre agents immobiliers se livrent bataille dans un monde ultra concurrentiel où le libéralisme économique est à son apogée. Ruses, mensonges, manipulations, intimidation, corruption… rien ne les arrête pour fracasser des records de vente! Et c’est ainsi qu’une puissante critique du capitalisme se dévoilera, alors qu’on braquera les projecteurs sur les conséquences de ce système.

Texte de David Mamet, traduit et adapté par Denis Bouchard, mise en scène de Frédéric Blanchette.

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