We Are Wolves à la Cinémathèque québécoise dans le cadre de la Nuit blanche de Montréal

Ce concert, résultat d’une collaboration fructueuse entre la Nuit blanche et les Rendez-vous du cinéma québécois, était offert gratuitement aux festivaliers nocturnes. Ceux-ci étaient fort nombreux; la salle avait peine à contenir une foule compacte de 300 personnes.

Le public était fébrile et avait vraiment hâte que le groupe We Are Wolves embarque sur la scène du Bistro SAQ, criant à l’occasion dans l’espoir d’accélérer le processus. C’est un peu avant minuit que les musiciens sont montés sur la scène, qui était plongée dans la pénombre. Alexander Ortiz et sa bande étaient vêtus de chapeaux sombres et de longs masques faits de tissu et de breloques qui couvraient leurs visages.

Ils ont commencé le spectacle avec «Walk Away Walk» et la foule a immédiatement démontré son enthousiasme. Ils ont poursuivi avec «Moving Fast». Devant la scène, on retrouvait les plus fanatiques, qui ont dansé et sautillé pendant pratiquement toute la soirée. Il y même eu du body surfing à l’occasion.

Les masques ont fini par tomber et WAW a enchaîné avec plusieurs extraits de son quatrième et plus récent album, La Mort Pop Club. Le groupe semblait très heureux de pouvoir jouer devant le public montréalais. Il a même confié que cela faisait longtemps et que c’était «débile mental»!

Le trio en a également profité pour revisiter sa discographie; l’auditoire s’est réjoui d’entendre «T.R.O.U.B.L.E.», «Blue», «Holding Hands», «Paloma» et «Kiss and Fight». Après une heure de musique électro-rock intense, We Are Wolves a tiré sa révérence, mais le public en voulait davantage, certains fans ont même scandé «Magique»!

Finalement, ils ne se sont pas trop faits prier et ils ont interprété deux morceaux supplémentaires. Malheureusement, certains membres de l’auditoire commençaient déjà à quitter, ce qui est dommage puisqu’ils ont manqué un rappel mémorable.

En effet, le public a eu droit à une belle surprise; WAW a repris la fameuse pièce «Paranoid» du légendaire groupe métal Black Sabbath. La voix d’Alexander Ortiz ressemble beaucoup à celle d’Ozzy, la similarité est d’autant plus frappante lorsque l’on écoute des extraits tels que «Night» ou «Snake in the Sand».

Par ailleurs, certains riffs de guitare prisés par We Are Wolves semblent être grandement inspirés de ceux de Tony Iommi. Jouer cette fameuse chanson constituait donc un match parfait. Ou peut-être était-ce un hommage au band du Prince des Ténèbres?

Finalement, les fans ont eu ce qu’ils réclamaient: «Magique», jouée avec beaucoup d’énergie et une basse très pesante, ce fût, bien évidemment, le point culminant d’un excellent spectacle.

En guise de première partie, les festivaliers ont débuté leur soirée avec le DJ Matteo Grondini, qui s’est exécuté derrière les tables tournantes avec adresse, la musique semble avoir plu aux gens qui attendaient, bien sûr, le groupe en tête d’affiche. Mais ils ont tout de même apprécié un peu de musique techno avant un concert rock.