«Dans la peau de...» Marilyne Lacombe, cofondatrice du Taverne Tour – Bible urbaine

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«Dans la peau de…» Marilyne Lacombe, cofondatrice du Taverne Tour

«Dans la peau de…» Marilyne Lacombe, cofondatrice du Taverne Tour

«Regardez-nous bien aller, ce n’est que le début»

Publié le 26 janvier 2018 par Michelle Paquet

Crédit photo : Jean-Michel Leblanc

Chaque semaine, tous les vendredis, Bible urbaine pose 5 questions à un artiste ou à un artisan de la culture afin d’en connaître un peu plus sur la personne interviewée et de permettre au lecteur d’être dans sa peau, l’espace d’un instant. Cette semaine, nous avons interviewé Marilyne Lacombe, cofondatrice des festivals Taverne Tour et DISTORSION.

1. Marilyne, explique-nous ton rôle chez le DISTORSION PSYCHFEST et le Taverne Tour.

«C’est un peu difficile à expliquer. Je suis productrice, mais je porte à peu près dix chapeaux différents en même temps. J’ai les deux mains dans la programmation, mais je m’occupe également de la production, de l’aspect financier, d’une partie des communications, tout en gardant une direction générale sur l’ensemble des dossiers.»

«Au final, je suis pas mal tout le temps en train de chercher des solutions à toutes sortes de problèmes et je m’assure que les choses se passent. Avec DISTORSION, c’est différent parce qu’on est presque dix autour de la table et c’est un projet à longueur d’année. Pour Taverne Tour, on est juste deux et cela représente deux à trois mois de travail intensif.»

2. Les deux festivals sont assez jeunes. Est-ce que tu peux nous raconter comment vous est venue l’idée de créer ces évènements à Montréal?

«C’est arrivé dans une période assez charnière de ma vie. Je venais tout juste de quitter la vie d’agence après avoir travaillé pendant cinq ans dans le même studio. Après quelques mois au chômage (à écouter les neuf saisons de The Office), j’ai décidé de revenir vers ce qui me passionnait: la musique. Ça faisait au moins trois ans que je n’avais pas organisé de shows à ce moment-là. Pour le Taverne Tour, c’est mon partner de longue date Pierre Thibault qui est arrivé avec l’idée, et c’était le timing parfait. Ça s’est passé vraiment vite. La première édition a été pensée, organisée et exécutée en moins de trois mois!»

«Dans le cas de DISTORSION, ça faisait deux années que j’allais à Levitation à Austin (aussi connu sous le nom d’Austin Psych Fest), et j’étais vraiment inspirée par la direction artistique et la vibe de ce festival. Il y avait une authenticité qu’on ne retrouve pas dans beaucoup d’évènements de cette envergure qui m’attirait beaucoup. De retour d’Austin en 2015, je rencontrais une poignée de personnes motivées qui avaient envie de donner un nouveau souffle à la scène psychédélique montréalaise. Un an plus tard, DISTORSION était né!»

3. Le Taverne Tour approche, d’ailleurs, il se tiendra du 31 janvier au 3 février 2018. La programmation est assez variée et offre des propositions qu’on voit peu ailleurs. Peux-tu nous parler un peu du processus pour monter la programmation de cette édition?

«L’idée du Taverne Tour, c’est aussi de sortir les gens de la monotonie post-janvier/post-temps-des-fêtes. Le mois de janvier est difficile pour beaucoup de personnes, et ce, à plein de niveaux. Avec un évènement comme ça, qui ne se prend pas trop au sérieux et qui est très accessible, on veut que les gens s’amusent, sortent dans leurs bars de quartier, découvrent des nouveaux artistes et redécouvrent des bands dans un contexte intime où le contact avec le public est complètement différent. Cet aspect influence définitivement la direction musicale qui se veut généralement assez rock et rythmée.»

«On est deux derrière la programmation et nous avons une approche assez différente, ce qui donne comme résultat la programmation assez éclectique du Taverne Tour. C’est un mélange de projets plus old school (Bloodshotbill, Lyse & The Hot Kitchen), de noms plus établis qu’on a pu voir tourner au courant de l’année (Fred Fortin, Mara Tremblay, Dany Placard), d’artistes locaux prometteurs (Corridor, Xarah Dion, Wizaard, Yoo Doo Right) et de découvertes plus weird – d’habitude ça vient pas mal de moi ces projets-là – (Spaceface, TEKE TEKE).»

«On se garde également toujours quelques gros joueurs qu’on aime balancer dans des petites salles, ce qui crée des moments assez uniques. Cette année, on ne tient plus en place pour le show d’A Place to Bury Strangers, qui a accepté de jouer à l’Escogriffe. Ça risque d’être un show mémorable qui va rester gravé dans les archives du mythique bar de la rue Saint-Denis! Duchess Says sera également sur les planchers du Ministère, une autre salle qui va surement prendre feu pendant le Taverne Tour.»

4. Raconte-nous l’un de tes meilleurs souvenirs depuis la fondation de DISTORSION ou du Taverne Tour.

«C’est vraiment un amalgame de petites choses, de victoires, de wtf moments et même de fails (c’est en se trompant qu’on apprend) qui font la beauté de ce métier. On prend des risques financiers assez énormes et on stresse pendant des semaines en espérant que le monde va embarquer dans nos folies. En quelques jours, à peu près tout ce qui ne devait pas arriver arrive et rien ne se passe comme tu l’avais envisagé. C’est particulièrement vrai avec DISTORSION, qui emprunte des avenues plus risquées. Quand tu démontes tout ça à la fin et que ça en a valu la peine, c’est pas mal ce sentiment-là qui reste dans ta mémoire!»

5. En 2017, on a vu l’annonce de la création de Mothland Booking, c’est quoi la prochaine étape pour la famille «mothland»? 

«Mothland est vraiment un tout nouveau projet qui est en développement. Il y a tellement de choses à faire, j’ai mille et une idées, c’est certain que nos énergies dans la prochaine année vont être concentrées à amener ce projet-là à son plein potentiel! Regardez-nous bien aller, ce n’est que le début.»

Pour consulter nos précédentes chroniques «Dans la peau de…», visitez le labibleurbaine.com/Dans+la+peau+de…

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