«Patrick Bruel version orchestrale» à la Maison symphonique de Montréal du 18 au 20 mai 2016 – Bible urbaine

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«Patrick Bruel version orchestrale» à la Maison symphonique de Montréal du 18 au 20 mai 2016

«Patrick Bruel version orchestrale» à la Maison symphonique de Montréal du 18 au 20 mai 2016

Retrouvailles entre les Montréalais et une voix cassée

Publié le 17 mai 2016 par Marie-Hélène Proulx

Crédit photo : www.osm.ca

Patrick Bruel est reconnu auprès de ses compatriotes français pour ses talents d’acteur, de chanteur… et de joueur de poker émérite. Bien que quelques-uns de ses films aient traversé l’Atlantique, Bruel demeure avant tout, pour les Québécois, un auteur-compositeur-interprète qui a marqué le passage vers les années 90 par des œuvres comme «Casser la voix» ou «J’te dis quand même».

Sa proposition de «Si on se donnait rendez-vous dans 10 ans» dans «Place des Grands hommes» a aussi été assez persistante à l’oreille de Simon Leclerc, chef associé de la série des concerts OSM Pop, et ce, bien au-delà de la décennie. Et c’est plutôt 25 ans après que Bruel ait remporté le Félix de L’Artiste de la Francophonie s’étant le plus illustré au Québec au Gala de l’ADISQ de 1992 que ce chef d’orchestre a pris l’initiative de l’inviter à la Maison symphonique de Montréal.

Depuis ses premiers succès, Bruel a continué d’émouvoir le Québec, composant les musiques et les paroles de «Où tu t’en vas?» et «Un jour ou l’autre», tous deux issus de l’album «Mieux qu’ici-bas» (2001) de notre Isabelle Boulay nationale, à qui il écrira aussi, en 2004, «En t’attendant».

L’artiste continue aussi sa propre carrière de chanteur avec un nouvel album produit à environ 3-4 ans d’intervalle depuis 1986, et aussi celle d’acteur, en plus de ses rôles-titres au cinéma, principalement, au cours des dernières années, dans des comédies romantiques.

Il a également ajouté quelques étonnantes cordes à son arc, ces dernières années, en s’alliant notamment à La Fouine pour frotter un peu la sensibilité de son écriture à la dureté du rap, un compagnonnage étonnamment réussi entre les porteurs des discours de deux générations.

Simon Leclerc est loin de se laisser effaroucher par une telle versatilité. Lui-même s’est fait la main et l’oreille au mariage de styles depuis les années 80. Il a d’ailleurs déjà harmonisé bien des flûtes et autres instruments de l’OSM avec les cordes sensibles des artistes les plus fidèles à la lignée du pop comme Marie-Mai, Simple Plan et Kevin Parent au cours des dernières années. Un travail colossal d’adaptation, affirment quelques-uns de ces interprètes, qui en vaut peut-être la chandelle pour éveiller les envies acoustiques des jeunes.

Ici, bien sûr, le défi est différent, puisque plusieurs y seront attirés au moins par la possibilité de découvrir ses récentes créations que par le désir de se faire bercer par les airs de jeunesse, que Bruel souffla à l’oreille avec une voix plus timide que tonitruante. Le chef et le compositeur devront donc savoir tirer leurs meilleures cartes. Mais il reste beaucoup à puiser dans les harmonies et les textes simples et bien structurés de l’auteur-interprète… et l’OSM offrira probablement un espace propice à ce que ses envies de «casser la voix» parviennent à réenchanter leur public.

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