Le «Requiem» de Verdi joué par l’Orchestre symphonique de Laval – Bible urbaine

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Le «Requiem» de Verdi joué par l’Orchestre symphonique de Laval

Le «Requiem» de Verdi joué par l’Orchestre symphonique de Laval

Visiter une église en banlieue

Publié le 5 mai 2016 par Pierre-Alexandre Buisson

Crédit photo : Sébastien Ventura

Il est presque ironique que le Requiem de Giuseppe Verdi, composé en tant qu'eulogie à la mémoire d’Alessandro Manzoni, un poète italien décédé en 1873, soit devenu au fil des ans l'oeuvre la plus emblématique du compositeur classique.

Parmi une vertigineuse liste de classiques, le «Requiem» propose une forte dose de tous les ingrédients qu’on aime chez le compositeur: des harmonies vocales épiques, du drame à revendre, un ton funèbre mais jubilatoire, et des ruptures rythmiques puissantes.

Il y avait une immense file devant l’église Ste-Rose de Lima où l’Orchestre symphonique de Laval présente parfois ses concerts, et chaque centimètre de la scène, bien que vaste, était occupé par les nombreux musiciens, choristes et solistes. La décision étrange de laisser entrer les gens seulement une quinzaine de minutes avant la performance a créé une certaine commotion, surtout considérant l’âge assez vénérable de certains spectateurs.

La performance elle-même était inspirée et réglée au quart de tour, un réel plaisir dans une salle avec une acoustique aussi délicieuse. Le «Requiem» a été composé pour être joué, justement, dans une église. Et étonnons-nous tant qu’on veut, mais l’idée d’un concert de cette nature a tellement plu que certaines personnes, arrivées tardivement, n’ont pas trouvé de place assise.

Que devrait-on faire avec toutes nos églises? Dans un monde idéal: des salles de concert. Outre le léger inconfort procuré par les austères bancs en bois – problème que contournaient maintes spectatrices avec leur petit coussin portatif – ces espaces propices à l’élévation spirituelle feraient de parfaits amphithéâtres, du lundi au samedi. Entre un endroit de quartier où faire rayonner un peu de culture et des condos hérétiques, le choix semble simple.

Pour en revenir au spectacle, on dit parfois que les «jeunes» manquent de savoir-vivre, et nous avons donc été très surpris par les nombreuses «incivilités» desquelles nous avons été témoins – et parfois victime. Disons que ça jouait du coude dans les files, et que les «chuchotements» tels qu’on les définit habituellement ne devraient pas être entendus par les membres de l’orchestre, spécialement s’ils proviennent de sept rangées plus loin.

Il y a entre autres une madame assez âgée et visiblement confuse qui, malgré la courtoise demande au public de fermer les téléphones cellulaires, nous a gâtés avec quatre (!!!) appels reçus pendant la performance…

L'événement en photos

Par Sébastien Ventura

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