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Crédit photo : Mathieu Pothier, Claude Dufresne (Radiohead) et Pat Beaudry (Melanie Martinez)
RADIOHEAD
La tête d’affiche de cette troisième et dernière journée de l’édition 2016. Groupe culte pour un grand nombre d’admirateurs, Yorke et sa bande ont ravi les mélomanes en lançant A Moon Shaped Pool plus tôt cette année. Les Anglais étaient donc attendus avec fébrilité! Ils ont débuté avec les deux premières chansons de ce disque; «Burn the Witch» ainsi que «Daydreaming» et ils ont poursuivi avec une autre nouvelle chanson, tirée de cet opus également; «Ful Stop». Ils ont été applaudis très chaleureusement, les festivaliers savouraient le retour sur scène de leur formation fétiche.
La musique planante s’est éclipsée un moment le temps de faire place au rock grâce à «2 + 2 =5» et «Bodysnatchers». Par la suite, le chanteur a simplement dit: «Now that we are awake, it’s time to begin», et a offert «Nude», superbement interprété. Les spectateurs ont reconnu «Pyramid Song» et ont exprimé leur bonheur par des cris de joie et d’encouragement. Radiohead a également présenté «The Numbers», créant un paroxysme grâce à la finale de la chanson, en crescendo. Difficile de ne pas avoir de frissons! «Everything in Its Right Place» était tout simplement grandiose. Chansons après chansons, le foule était subjuguée.
La formation est incroyable à voir sur scène, très naturelle bien que légèrement introvertie. Les musiciens sont absorbés par leur musique, se dédiant entièrement au moment présent, à jouer avec sensibilité et profondeur. Thom Yorke possède un charisme intrinsèque, il chante avec ferveur et conviction, il est difficile de le quitter des yeux. En fait, c’était le parc Jean-Drapeau au complet qui était sous l’emprise de Radiohead. Ces derniers ne se sont pas faits priés et ont offert deux rappels, présentant certaines de leurs meilleures chansons dont; «Let Down», «Paranoid Android», «Exit Music (for a Film)» et «Karma Police». La formation a offert un cadeau à ses fans en terminant la soirée avec «Creep». Voir Yorke chanter avec autant de passion ce titre était fantastique (sachant que le groupe ne la joue que très rarement). Ce concert était mémorable et magique, un grand ravissement!
ALLIE X
Toujours dans le registre pop, Alexandra Ashley Hughes, alias Allie X, fait partie de ces jeunes chanteuses talentueuses dont nous ne pouvions ignorer la présence à Osheaga. La Torontoise a d’abord laissé son guitariste faire son entrée sur scène seul, avant de se pointer le bout du nez, vêtue d’une robe à paillettes blanche et d’un collier de perles enroulé plusieurs fois autour de son cou. Sans surprise, la chanteuse de 31 ans portait également ses éternelles lunettes rondes et noires et ses cheveux lissés le long de son visage. On sent, en la voyant, que c’est une artiste introspective qui camoufle une personnalité flamboyante qui a envie de s’extérioriser. C’est probablement la raison pour laquelle à certains moments elle chante, se dandinant tranquillement, et qu’à d’autres elle fait de grands gestes théâtraux comme si elle était possédée, tout en se jetant par terre. Durant le spectacle, elle a visité CollXtion, interprétant «Hello» en ouverture (le volume de l’ensemble voix-guitare n’était pas très à point), puis «Prime», «Good», la nouvelle «Too Much To Dream» et, en clôture, «Sanctuary». Une pop bien rythmée qui fait du bien!