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Crédit photo : Mathieu Pothier, Claude Dufresne (Radiohead) et Pat Beaudry (Melanie Martinez)
THE CAT EMPIRE
La formation australienne n’a jamais déçu et l’ouragan qu’ils ont déplacé au Théâtre Corona, hier soir à minuit à l’occasion des afterparty d’Osheaga, n’était qu’un charmant préambule à leur prestation extérieure. «Still Young» a été l’amuse-gueule en ce début de spectacle, Steal the Light et ses nombreux succès étant l’album «pierre angulaire» de la troupe australienne. Il n’a pas fallu patienter bien longtemps avant d’entendre, avec force énergie sur scène, les titres «Prophets in the Sky», Brighter Than Gold» et «Steal the Light». La petite nouvelle, «Bulls», a reçu un bel accueil, les Cat Empire ayant réservé aux spectateurs une finale hyper rock avec bien du mordant. Quelques jam sessions leur ont permis de faire durer le plaisir, par moments c’était bien, notamment celui où DJ Jump a rocké ses platines, à d’autres on commençait à avoir hâte qu’il revienne à leur menu musical. Tout au long, la foule applaudissait ou avait les mains dans les airs, les mélodies des chats respirant le bonheur et la joie de vivre. Une valeur sûre en formule festival!
FOALS
Le groupe anglais indie aux influences post-punk était définitivement l’un des groupes attendus. Fort de leur succès obtenu avec le dernier album, What Went Down (2015). Foals a commencé en force avec la très pesante «Snake Oil» et enchaîna rapidement avec «Olympic Airways». Cependant, dès les premières notes de «My Number», que la foule a immédiatement reconnu, que l’ambiance a atteint un niveau d’énergie vraiment intéressant. «Mountain at My Gates» a également plu aux festivaliers. Par la suite, il y a eu une accalmie, la musique était plus douce et la foule s’est assagie, tout en étant attentive. Cependant, cette tranquillité fut de courte durée et Foals a charmé avec les pièces «Inhaler» et «What Went Down», qui étaient beaucoup plus rock. Les festivaliers ont ainsi été vivifiés et ont profité pleinement le moment. Le chanteur et guitariste Yannis Philippakis a pris un bain de foule et a même surfé sur celle-ci, ce qui a causé beaucoup d’excitation sur le parterre.
Les musiciens étaient en forme et ont joué de façon très solide. Quelque peu statiques, les musiciens étaient visiblement dans leur zone, consommés par la musique. Ils ont su créer une finale épatante, ce qui leur a permis de terminer ce spectacle sur une bonne note.
RÜFÜS DU SOL
Voilà une bien belle surprise qui nous attendait à la scène Piknic Électronik avec l’arrivée de ce trio australien surnommé Rüfüs Du Sol. Il y avait une foule compacte sur le mode dance floor qui ne laissait pas un pouce d’espace où bien se tenir, et dans un sens c’est tant mieux, car cela prouve qu’ils étaient fort attendus (ou que les fans d’électro n’avaient pas d’autre place où se tenir!) Tyrone Lindqvist, James Hunt et Jon George ont offert une prestation soutenue, sans temps mort, où ils ont présenté une palette de bonnes pièces indie dance avec un soupçon de house telles que «Say A Prayer For Me», «Take Me», «Tonight» ou encore «Innerbloom». Il était agréable d’admirer leur savoir-faire en action, puisque les membres de Rüfüs Du Sol forment davantage un band qu’un ensemble d’échantillonnage prêt à être mixés. Un groupe à découvrir pour ceux qui apprécient le caractère organique et nourrissant derrière les pièces d’ODESZA.