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Crédit photo : Frédéric Lauzier-Young
LÅPSLEY
Il y avait quelques curieux bien assis par terre devant la scène des Arbres tout juste avant l’entrée en scène de Holly Lapsley Fletcher, alias Låpsley, de la visite de Grande-Bretagne avec cette bouille qui rappelle cette réserve tout anglaise. Laissant d’abord ses musiciens se présenter au public, l’artiste de 20 ans a ensuite fait son entrée doucement, à pas feutrés, susurrant les paroles d’une «Burn» en ouverture. La montrée dramatique s’est accentuée sans accroc vers une finale parfaitement maîtrisée, avec synthés et drum électrique. «Cliff», «Falling Short» ou encore «Painter» ont connu un bel effet sur le public, même si l’univers de Låpsley est très hermétique et tranquille, sa voix et sa nature profonde rappelant très certainement Birdy. Une belle découverte qui a ce je-ne-sais-quoi de ravissant qui nous donne envie d’aller à sa rencontre.
RED HOT CHILI PEPPERS
Ils étaient le grand évènement de ce jour 1, la foule était venue en masse principalement pour les voir et, quoiqu’ils aient un peu manqué d’énergie et de synchronicité en début de set, les vétérans californiens ont tout de même joliment déballé leur funk-rock-punk aux fans enthousiastes.
Pourtant les Red Hot ne sont plus tout à fait ce qu’ils étaient, l’ombre de John Frustrante plane toujours sur le groupe jusqu’à le hanter alors que les performances de Josh Klinghoffer, guitariste depuis 2009, sont souvent en dedans. Hier soir, il a fallu compter sur l’énergie de Flea le bassiste pour électriser la prestation des Américains. Anthony Kiedis a eu du mal à se mettre en jambe notamment sur «Can’t Stop» et «Dani California», mais une fois le classique «Scar Tissue» lancé, le chanteur emblématique s’est montré à la hauteur.
De «Californication» à «Otherside» issus de l’album du retour en grâce de 1999, Red Hot Chili Peppers a multiplié, comme on pouvait s’y attendre, ses classiques. «By The Way», l’inévitable «Give It Away» ou «Snow (Hey Oh)». Le public survolté a repris en coeur les nombreux tubes du groupe, sans jamais lâcher son emballement pour la musique du groupe désormais légendaire.
Les Red Hot restent les Red Hot, et aussi emblématiques et charismatiques qu’ils le sont depuis plus de trente ans, leur présence scénique reste incroyable. Flea et Kiedis couvrent la scène pourtant grande avec une énergie débordante, et même lors des intermèdes de jam entre les morceaux l’attention restait à son comble. Fort d’un nouvel album sorti en 2016, le groupe n’a pas hésité à offrir quelques-unes de ses nouvelles compositions comme «The Getaway» ou «Dark Necessities» démontrant qu’après toutes ces années, il faut encore compter sur eux.
BOYS NOIZE
Alors que les Red Hot Chili Peppers volaient la vedette à l’autre bout du site sur la scène de la Rivière et que Flume se produisait sur la scène Verte, l’Allemand Boys Noize avait préparé un set pour un public clairsemé qui n’a pas été très fidèle au DJ. Malgré le fait que de gros noms se partageaient les scènes en même temps, il faut l’avouer, Boys Noize n’a pas réussi à garder en haleine ses admirateurs qui auraient certainement apprécié davantage d’escalades musicales. Après quinze minutes de retard, le DJ s’est avancé devant ses platines, démarrant ses sonorités lourdes et industrielles qui ont tôt fait sa signature. Il avait l’air en forme, s’est plu à tenter de dynamiser la foule, mais les moments explosifs tardaient à arriver. «Kontact Me» et «& Down» ont certainement dynamiser le moment, et la scénographie, de même que les volutes de fumées qui montaient de ses platines ou de l’avant-scène, ont certes créé un bel effet. Espérons qu’il réussisse à libérer l’intensité avec plus de régularité pour la prochaine fois!