SortiesFestivals
Crédit photo : Frédéric Lauzier-Young
L’attente interminable pour sortir du métro Jean-Drapeau nous a empêchés de découvrir le petit bijou montréalais Caveboy, qui se produisait à 13h00 sur la scène Verte. Loin de nous l’idée de nous décourager, puisqu’il aurait fallu arriver bien plus tôt, nous avons donc suivi la vague humaine jusqu’à la scène de la Montagne, où une formation débordante d’énergie nous attendait.
DRAGONETTE
Le trio torontois, constitué de Martina Sorbara, Dan Kurtz et Joel Stouffer, avait réservé un beau programme musical à la foule ayant pu se déplacer un vendredi au tout début de l’après-midi. La charismatique chanteuse, vêtue d’un short gris argenté et d’un croptop a su créer un bel effet d’entraînement auprès de ses admirateurs, avec cette façon de se déhancher qui donnait sincèrement le goût de la suivre partout où elle irait. Celle qui dégage une énergie similaire à Marina & the Diamonds a transformé le parterre en dance floor vibrant au rythme de «Pick Up the Phone», «Let the Night Fall», la nouvelle «Body To Body», après quoi Sorbara a remercié le public pour ses sex moves, et «Hello», qui fut la crème de la crème. Aucun bémol à cette prestation de trois quarts d’heure qui en a ravi plus d’un!
KALEO
De la visite rare a foulé la scène voisine, changeant plutôt drastiquement l’ambiance électrique suivant la tempête laissée par Dragonette. Les Islandais de Kaleo étaient pourtant fort attendus, une foule compacte étant amassée au-devant de la scène, s’ébrouant au moment où l’éphèbe Jökull Júlíusson s’est avancé avec sa guitare, son air timide et son toupet à la Elvis. La tranquillité du répertoire n’a certes pas aidé à entraîner les festivaliers tout au long, mais c’est justement ce qui différencie Like a Fire de A / B, leur petit dernier, qui contient quelques merveilles blues-rock qui ont fait un bel effet sur les spectateurs. Avec son timbre mature et sa sensibilité à la James Vincent McMorrow, le leader de la formation et ses musiciens ont tous bien performé, jouant «Like a Fire», «How I Love You», «Search Me Oh God», «No Good», le succès «Way Down We Go» et «Hot Blood».
ELLE KING
L’auteure-compositrice-interprète américaine Elle King n’a visiblement aucun complexe à être attriquée en péquenaude. Elle est arrivée sur scène avec des lunettes de savant fou, un look inharmonieux, mais a joué ses chansons avec assurance. À la question «y a-t-il du monde qui me connaît?», elle a répondu «Sick!», avant de revenir à son programme. «Chain Smokin, Hard Drinkin, Woman», sa reprise de «Oh Darling» des Beatles et «Ex’s And Oh’s» ont fait belle figure, même s’il n’était pas nécessaire qu’elle adopte ce timbre de fumeuse pour donner plus d’effet à son tube. Outre qu’elle marmonne, qu’elle donne plus envie qu’on l’écoute qu’on la regarde, King est une artiste qui a le sens du rythme et qui devrait certainement livrer de belles promesses après Love Stuff.