La 17e édition du Gala Les Olivier

Si le numéro d’ouverture de Laurent Paquin était assez inégal, malgré quelques bons gags lancés à certaines des personnes assises dans la salle («Sugar Sammy… vous aurez compris que Sugar c’est pas son vrai nom. Et si vous avez déjà regardé Ces gars-là, vous aurez aussi compris que Sugar n’est pas un vrai comédien!»), Phil Roy, invité comme hôtesse de la soirée, a rapidement donné le ton que prendrait ce gala sous le thème de la franchise. Il a rapidement été suivi de Philippe Bond et Dominic Paquet, qui ont décidé d’imiter tous les humoristes en nomination dans la première catégorie de la soirée, ce qui a donné un très bon numéro.

C’est Louis-José Houde, un grand habitué des Olivier, qui a remporté le premier prix de la soirée dans la catégorie «Spectacle de l’année» pour Les heures verticales. Suite à ses remerciements longs et un peu confus, Laurent Paquin a averti les prochains gagnants de ce qui les attendait si leurs remerciements n’étaient pas concis. «J’ai demandé à un spécialiste des mauvais remerciements de venir nous faire un exemple. Il voulait préparer quelque chose pour ce soir, mais je lui ai dit non, qu’il avait juste à faire exactement ce qu’il a fait à l’ADISQ l’année passée.» Alex Nevsky est donc venu faire un discours dans lequel il ne faisait que répéter «C’est débile!», faisant référence à ses remerciements nerveux et peu éloquents de l’année dernière, avant que Phil Roy, l’hôtesse de la soirée, ne vienne lui casser une guitare sur la tête!

Sans surprise, c’est l’émission Les beaux malaises de Martin Matte qui a remporté le trophée dans la catégorie «Comédie à la télévision». Pour présenter la catégorie, François Bellefeuille a fait un excellent numéro, dans lequel il a lancé plusieurs pointes aux émissions en nomination, notamment Ces gars-là, qu’il a rebaptisée L’été de leur 15 ans, et Série noire, dans laquelle il aurait aimé jouer le rôle de Marc Arcand, jusqu’à temps qu’il voit que ledit Marc Arcand avait joué dans des scènes de nudité. «Si c’est moi qui avait été tout nu, vous en auriez pas eu de deuxième saison. Ça passe pas quand je le fais dans l’autobus, imagine à la télé!»

Récompensé dans la catégorie «Numéro de l’année» pour un numéro qu’il avait fait au Gala de l’ADISQ alors qu’il présentait un prix, André Sauvé s’est inquiété que ses remerciements soient possiblement en nomination dans la même catégorie l’année prochaine. «Ça s’arrête où?!», a-t-il crié!

Malheureusement, quelques numéros sont tombés plus à plat, notamment celui d’Edith Cochrane et Stéphane Fallu, qui présentaient la catégorie «Capsule, sketch ou série humoristique dans un nouveau média», dans laquelle la websérie Fiston, de Jonathan Roberge, a été récompensée. Idem pour le numéro de Simon Leblanc et ses vêtements non-appropriés pour remettre un prix dans un gala, et celui de Philippe Laprise et Mario Tessier, qui se sont un peu trop étirés.

Le numéro hommage à Gilles Latulippe, burlesque à souhait, était effectivement bien représentatif de ce grand de l’humour, mais est arrivé à un drôle de moment dans le gala, à la toute fin, immédiatement avant l’Olivier de l’année. Drôle de façon de clôturer la soirée.

Heureusement, plusieurs bons moments ont ponctué la soirée et on ne peut que se réjouir de la place de plus en plus grande laissée à la relève, malgré la domination encore très claire des Louis-José Houde, Martin Matte et autres François Morency.