Jérémy Du Temple présente son premier 60 minutes à Zoofest – Bible urbaine

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Jérémy Du Temple présente son premier 60 minutes à Zoofest

Jérémy Du Temple présente son premier 60 minutes à Zoofest

Difficile d'être plus attachant

Publié le 13 juillet 2015 par Jim Chartrand

Crédit photo : Louis Longpré

À l'instar de Martin Perizzolo et son spectacle Q, Jérémy Du Temple-Quirion a fait le pari de participer à d'autres projets dans le cadre du festival Zoofest cette année. Ainsi, il donne non pas une, mais bien dix-sept représentations de son premier 60 minutes! Une belle occasion pour vous de découvrir en toute intimité le finissant de la cuvée 2013 de l'École nationale de l'humour et le finaliste d'En route vers mon premier gala.

Difficile d’être plus accessible et attachant que le jeune homme de 23 ans qui, après un peu moins de quatre ans d’existence sur la scène publique, a réalisé qu’en se cherchant sur Google, les résultats étaient aussi glorieux que lorsqu’il prend connaissance de son manque de notoriété durant l’after-party du gala Artis. C’est que Jay Du Temple est comme un bon ami qu’on aime aller voir souvent puisqu’on sait qu’il aura toujours quelque chose à dire et qu’il saura comment le raconter.

Avec plus d’aisance, il a davantage d’assurance en tant que conteur d’anecdotes et de faits cocasses et, avec ses expressions bien à lui et «le fun qu’on a» en tant que groupe, il a ce ton familier qui sait rassembler. Avec l’aide de David Beaucage à l’écriture des textes, il semble avoir mieux cerné son univers à défaut de ne pas encore avoir trouvé une ligne directrice, ou du moins ce qui lui permettrait de mieux schématiser ses monologues. Si l’on comprend les différents thèmes qui se succèdent avec fluidité mais avec absence de répits, on se perd volontiers dans les méandres de sa pensée, en souhaitant ici et là qu’il soit bien d’avoir un guide pour mieux s’y retrouver.

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C’est que le potentiel est flagrant et les bons gags, qu’il soit neufs, améliorés ou recyclés, ont certainement droit à plus d’un fou rire. Jérémy Du Temple gagnerait à profiter de son égocentrisme singulier, comme l’humoriste ne parle que de lui, afin de mieux parler des autres qu’il affectionne plus que tout. Que ce soit sa famille, de ses parents à ses soeurs, ses amis, son chat ou même l’employée du resto haïtien, qui adhère à sa théorie d’affection autoritaire, il parle des autres comme personne et pourrait ainsi utiliser cette prémisse pour organiser avec plus de cohérence ce qui compose son quotidien et sa personne.

Malgré tout, le nouveau Montréalais a du panache et sait improviser, comme il l’a démontré avec les retardataires, et ne manque pas d’idées avec cette capacité d’analyser tout ce qui lui passe sous les yeux. Avec son abondance de clins d’oeil (à Harry Potter principalement) et de références culturelles ou socioculturelles (il est né en 1991 et ça se sent), son public cible est peut-être un peu restreint, mais son charisme et son enthousiasme qui le poussent à apprécier son propre matériel vient contre-balancer lorsqu’une certaine connaissance du sujet aide à apprécier une blague.

Encore du type expérimental dans son approche, alors qu’il semble inévitablement d’une certaine façon en train de tester ce qui passe et ce qui ne passe pas, ce qui rend indifférent et ce qui fait vraiment rire, prenons cette abondance de représentations comme un laboratoire sympathique pour le jeune humoriste qui construit encore sa carrière avec son public et gageons que chaque soir passé en sa compagnie sera de plus en plus intéressant.

Jérémy Du Temple continue de présenter son 60 minutes à 22h15 à la Balustrade du Monument-National le samedi 11, le lundi 13, le jeudi 15 au vendredi 18, le lundi 20 au samedi 25, le mardi 28 et le jeudi 30 juillet au samedi 1er août.

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