«Les 5 prochains» à la Cinquième Salle de la Place des Arts dans le cadre de Juste pour rire – Bible urbaine

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«Les 5 prochains» à la Cinquième Salle de la Place des Arts dans le cadre de Juste pour rire

«Les 5 prochains» à la Cinquième Salle de la Place des Arts dans le cadre de Juste pour rire

La crème de la relève en humour

Publié le 10 juillet 2015 par Camille Masbourian

Crédit photo : Mathieu Pothier

Phil Roy, Virginie Fortin, Pierre-Bruno Rivard, Katherine Levac et Fred Dubé ont été choisis pour faire partie de la deuxième mouture de l’émission Les 5 prochains, diffusée cet été sur les ondes d’ARTV. Tournée l’année dernière, cette série mi-documentaire mi-téléréalité suit les cinq humoristes dans les hauts et les bas de leur carrière débutante, ainsi que pendant la préparation d’un spectacle mis en scène par Martin Cloutier, dans lequel le public doit apprendre à les connaître ensemble, et séparément. C’est le spectacle qui a été présenté mercredi et jeudi soir à la Cinquième Salle de la Place des Arts.

Fred Dubé souffrant d’une amygdalite, il a été remplacé pour son numéro solo par Étienne Dano, qui avait participé à la première saison de l’émission, aux côtés de Korine Côté, Guillaume Wagner, Kim Lizotte et Pierre Hébert. Étienne Dano, qui a présenté son premier one man show, Excessif, l’année dernière, a tout simplement présenté quelques numéros tirés de son spectacle, donnant un bon aperçu de son matériel à ceux qui n’auraient pas vu son spectacle, ou tout simplement la première saison des Cinq prochains. À la trentaine de personnes qui se sont manifestées lorsqu’il a demandé qui avait regardé l’émission en 2011, il a répondu: «C’était vous notre cote d’écoute!»

Les cinq prochains de 2015 étaient déjà peut-être un peu plus connus que ceux de 2011, ayant tous participé à différents spectacles lors des festivals Zoofest et Juste pour rire des dernières années. Seul Pierre-Bruno Rivard, qui écrit également beaucoup pour d’autres humoristes, avait peut-être fait un peu moins de stand-up que les autres. C’est un passionné, un cérébral qui travaille très fort, pour qui tout est pensé, calculé, et ça parait dans le numéro qu’il offre. Il est franc, direct, efficace. Son numéro offre quelques clichés et des thèmes peut-être un peu déjà vus, mais il réussit tout de même à convaincre le public. Ne serait-ce que pour son très court, mais très efficace numéro les filles et les onomatopées. «Les filles vous êtes pas bonnes avec les sons. Ma blonde, elle me racontait une histoire pis c’était comme: «Pis là, fling! J’ai échappé mon téléphone dans l’eau!» Fling? T’as inventé un son? Ça existe pas, ça, fling! Ça fait sploush, quand tu échappes ton téléphone dans l’eau, ça fait pas fling! Prends sploush, ça, existe déjà, sploush!» 

Virginie Fortin a livré quant à elle un numéro complètement différent, plus décousu, dans lequel elle ne faisait que livrer différentes observations sans nécessairement qu’elles soient liées entre elles. «J’hais ça quand on dit de quelqu’un qu’il est mort en faisant ce qu’il aimait. On dit ça, souvent, quand quelqu’un meurt en faisant un sport extrême, mettons. Au moins il est mort en faisant ce qu’il aimait. Je pense pas moi. Je pense qu’il aimait faire du ski, pas rentrer dans les arbres en ski. Il est pas mort en faisant ce qu’il aimait, il est mort en ratant ce qu’il aimait!»

Suivi de: «L’autre fois sur l’autoroute j’ai vu une publicité de Pizza Hut qui offrait une promotion: un repas gratuit pour les enfants, de moins de douze ans, accompagné d’un adulte. Moi, je comprends pas votre promotion, Pizza Hut. Parce qu’un enfant de moins de douze ans, qui se présente dans un de vos restaurants, sans adulte, à une sortie random de la 15, il a BESOIN d’un repas gratuit. Les autres, ceux qui viennent avec leurs parents, ça change rien pour eux, c’est pas eux qui paient anyways, tout est comme tout le temps gratuit quand t’es enfant, tu t’en rends pas compte que quelqu’un paie pour toi. Ça, c’est comme juste une invitation pour les pédophiles cheap. C’est les pire ceux-là. Ceux qui sont même pas capables d’amener leur date dans un bon restaurant. Là, je crois comprendre que vous aimez pas ça, les pédophiles? C’est pas grave, eux autres non plus, c’est pas vous qu’ils aiment.»

C’est punché, irrévérencieux et complètement assumé.

Katherine Levac, qui a de moins en moins de preuves à faire, a offert un numéro assez drôle, fidèle à son habitude, mais que ses fans auront probablement tous déjà vu. Ceux qui ne la connaissaient pas ou peu, seront probablement charmés par ses observations sur le système scolaire, et son grand respect pour le travail de professeur au primaire, mais pour ceux qui la connaissent déjà et qui ont probablement déjà vu ce numéro, sa meilleure phrase aura été celle utilisée pour se présenter, en début de spectacle. «Je suis Franco-Ontarienne. Ça, les Francos-Ontariens, c’est des Ontariens, mais qui savent c’est quoi le Romano-Fafard. Là, il y a des gens dans la salle qui n’ont pas l’air de connaître ça, le Romano-Fafard. Comment je pourrais bien vous expliquer ça? Le Romano-Fafard, c’est comme une canne de thon, qui flotte dans l’espace, avec Guy Jodoin dedans.»

C’est Phil Roy qui a conclu ce court spectacle, et qui a offert le numéro le plus drôle, et le plus punché. Probablement le plus rassembleur et celui offrant du matériel plus «grand public», Phil Roy a mêlé humour et musique, faisant notamment des observations sur le karaoké, les chanteurs, et les refrains de chansons «qui te restent dans la tête pendant comme sept mois!», avant de lui-même nous offrir une chanson qui risque de nous rester dans la tête assez longtemps. Complètement survolté, il a livré une performance exemplaire qui ne comptait aucun temps mort. «S’il y en a qui veulent venir nous voir après le spectacle, on va être juste à l’extérieur, et si jamais il y en a qui veulent du weed, je vais être dans les toilettes», a-t-il conclu en sortant de scène. 

Ce sont donc de très bons «prochains» que ces Virginie Fortin, Phil Roy, Pierre-Bruno Rivard et Katherine Levac et on est impatients d’en voir davantage. Quant à Fred Dubé, il présentera son quatrième spectacle solo dans le cadre de Zoofest et prendra part à la tournée des Cinq prochains avec les autres, dès l’automne.

L'événement en photos

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Par Mathieu Pothier

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