îleSoniq 2015, jour 1 | deadmau5, Kaskade, Die Antwoord, SNBRN, Mercer et plus

DIE ANTWOORD

La formation sud-africaine était très attendue par les festivaliers. Même si Die Antwoord possède un style musical qui dépasse largement le registre du EDM, le groupe avait définitivement sa place à îleSoniq. Leur mélange de hip-hop, techno et paroles osées est étrange et rafraichissant. Une tentative de comparaison pourrait la suivante; c’est comme si The Prodigy se lançait dans le rap et qu’il multipliait le coefficient bizarre par 20, amalgame auquel vous ajoutez un rappeur, Ninja, dont le flow est rapide et brutal ainsi qu’une chanteuse, Yo-Landi Vi$$er, qui possède une voix enfantine et quasi extra-terrestre. Le trio, c’est-à-dire les deux MCs et DJ Hi-Tek, se prévalent de la culture Zef, celle-ci influence grandement leur musique, mais surtout leur esthétisme visuel.

Après une longue introduction, DJ Hi-Tek est finalement apparu sur la scène Fido Oasis et ce fut le délire sur le parterre. Les deux premières chansons ont laissé entrevoir un certain débalancement au niveau du son, la voix de Ninja était beaucoup plus forte, de façon disproportionnée, comparativement à celle de Yo-Landi. Ce petit problème fut réglé très rapidement cependant. Le trio, accompagné par deux danseuses, s’est éclipsé de la scène à quelques reprises afin de changer de costumes. Leurs différents habits étaient tous en lien avec leurs vidéos, dont des extraits étaient diffusés sur les écrans adjacents à la scène.

La formation a offert certains de ses plus grands succès, au plus grand bonheur de la foule qui était surexcitée, dont «Fatty Boom Boom», «Girl I Want 2 Eat U», «Evil Boy», «Baby’s on Fire» ainsi que «I Fink U Freeky». Ils ont également présenté des extraits de leur dernier album, Donkey Mag (2014), dont les titres «Ugly Boy», «Cookie Thumper!» et «Pitbull Terrier». En guise de rappel, la formation a interprété «Enter the Ninja», ce qui a enchanté le public. Ce spectacle était époustouflant, ce fut l’un des grands moments de la journée.

BAKERMAT

Âgé seulement de 23 ans, Bakermat aurait pu faire carrière en psychologie si son amour pour le son ne l’avait pas dévié de sa trajectoire. On lui pardonne son retard tellement son mix était chaud, pour lequel il s’est d’ailleurs excusé. Hautement influencé par le jazz, on a particulièrement adoré les solos du saxophoniste qui l’a accompagné sur scène.

Son univers est très instrumental et prenant. Les répétitions et l’insistance des accords le rapprochent plus d’un techno enflammé, ce qui était propice à une ambiance magique. L’enthousiasme du public était au rendez-vous et certains passages touchaient droit au cœur.