HEAVY MONTRÉAL, jour 3 | Slipknot, Lamb of God, Within Temptation, Pig Destroyer et Sandveiss

BULLET FOR MY VALENTINE

Plus que 5 jours avant que Bullet For My Valentine ne dévoile les fruits de ses plus récents efforts avec la sortie de leur nouvel album Venom, prévue le 14 août! Et les fans auront été conquis puisqu’ils ont offert de nouvelles pièces au sein de l’heure qui était à leur disposition.

Le groupe du Pays de Galles, plus précisément de Bridgend, a fait son entrée sur scène sous l’air de la célèbre cantate «Carmina Burana» de Carl Orff, un concept surexploité par trop d’artistes, mais qui crée néanmoins l’effet escompté chaque fois.

«Show me what you got», a lancé le chanteur et guitariste Matthew Tuck, encourageant la foule à faire monter l’intensité d’un cran. Le groupe a certes aidé, présentant de vieux succès comme «4 Words (To Choke Upon)», Tears Don’t Fall» et «Scream Aim Fire», et des nouvelles dont «No Way Out», «Raising Hell» et «Army of Noise».

Bullet For My Valentine possède d’excellentes balades rythmées dans leur répertoire, mais hier ils n’ont pas démontré leur côté tendre, et ce fut bien correct ainsi pour la grande famille de HEAVY MONTRÉAL.

LAMB OF GOD

La formation originaire de la Virginie était de retour cette année en tant que deuxième tête d’affiche en ce dimanche, à HEAVY MONTRÉAL.

Lamb of God a offert une performance haute en couleur et follement énergique. Le chanteur Randy Blythe est probablement le chanteur le plus déchaîné qu’il soit; il ne se contente pas de marcher d’un bout à l’autre de la scène, il sprinte! Il fait des cercles, embarque sur les haut-parleurs et exécute plusieurs sauts, le tout, sans jamais cesser de chanter. Sa voix est puissante et terrifiante à la fois, ce qui ne fait que consolider son charisme sombre.

Les musiciens, pour leur part, sont rapides et précis. Ils jouent avec une telle pesanteur, un peu comme si une menace sombre planait au-dessus de la tête des festivaliers. Chris Adler était particulièrement impressionnant, il martelait littéralement sa batterie avec une vigueur hors du commun. Ils ont commencé la soirée avec «Walk with Me in Hell» qui a eu l’effet d’une bombe sur le parterre. Ils ont poursuivi avec l’extrait «Now You’ve Got Something to Die For» et «Still Echoes» qui ont provoqué le délire et l’allégresse.

Suite à la chanson «Laid to Rest», Blythe a ensuite demandé aux festivaliers de créer le plus grand circle pit possible, eh bien, à en juger par sa taille, il l’a sûrement obtenu! Ensuite, Lamb of God a enchaîné avec «Redneck».

Malheureusement, il semble Lamb of God ne soit pas parvenu à complètement séduire les spectateurs; malgré une ambiance chaotique à souhait et un public ultraparticipatif, il manquait un petit quelque chose pour rendre ce concert mémorable. Lamb of God l’a peut-être également ressenti puisque la formation a terminé sa performance à 21h plutôt que 21h15, tel que prévu à l’horaire.

En effet, après avoir terminé la chanson «Black Label», que les festivaliers ont pourtant réellement appréciée, le chanteur a tout simplement dit «Good evening!» et le groupe a quitté la scène, sans aucun rappel. Le public les a peine applaudit, certains scandaient déjà Slipknot. Une telle fin pour un concert est vraiment regrettable.

SLIPKNOT

Tout juste après Lamb of God, qui a écourté d’une quinzaine de minutes son set, est venue l’heure de la grande mascarade heavy métal: la bande de Slipknot allait avoir le privilège de clôturer la 7^e édition du festival avec un concert haut en couleur où le parc Jean-Drapeau était noir de monde.

Et l’intensité fut à son summum durant l’heure et demie que Corey Taylor et ses musiciens ont investi la scène Molson Canadian. Ce fut également le moment pour les Montréalais de faire connaissance avec les deux nouveaux membres du groupe, soit le batteur Jay Weinberg et le bassiste Alessandro Venturella.

Tout juste après la montée du grand rideau rouge sur lequel était imprimé les deux «S» du logo de Slipknot, les festivaliers ont pu admirer le tout nouveau décor du spectacle: une ambiance à la freak show où trônait, en arrière-plan, un gigantesque buste d’un diable cornu. Avec ses escaliers et ses lumières clignotantes, le décor donnait à voir pour le regard.

L’intensité fut au rendez-vous, Slipknot livrant la marchandise avec «Psychosocial», «Wait And Bleed», «Before I Forget», «Vermillon», «Duality» et «Spit it Out», qu’ils ont grandement étirée. Fidèle à lui-même, Taylor a demandé à la foule de s’agenouiller pour sauter sur place à son signal. «You are survive?», a-t-il demandé à quelques reprises, tellement la foule était en communion avec la musique.

Corey Taylor a d’ailleurs qualifié le public d’ami et de famille et, qu’avec cet accueil hautement chaleureux, les Montréalais laissaient l’impression au groupe de venir de Montréal, eux aussi.

Alors, on se dit à l’année prochaine pour l’édition 2016 de HEAVY MONTRÉAL?