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Crédit photo : Charline Provost
ASKING ALEXANDRIA
Les Anglais d’Asking Alexandria sont peut-être des jeunots, mais il se cache une bête féroce derrière ces bouilles d’adolescents inoffensifs, car ils ont livré un concert sous la bannière du hardcore qui sonnait fort et creux.
Le quintette a rapidement voulu mettre la table, priant les festivaliers au parterre de créer un corridor leur permettant de mieux se bousculer au signal du chanteur Denis Stoff. «Circle fucking pit Montreal!», a-t-il lancé en gueulant sa vie. Et il y avait une dose d’agressivité additionnée à la fébrilité de voir Asking Alexandria à voir l’intensité du moshpit.
Trois quarts d’heure, ça passe vite, c’est pourquoi ils n’ont joué que neuf chansons, dont «Welcome», «To the Stage», «I Won’t Give In» et «The Final Episode (Let’s Change the Channel)». Ils ont, au final, bien pris possession de la scène, en plus d’avoir démontré qu’ils avaient tout pour offrir une musique mélodieuse mais intense qui déménage par moments.
WITHIN TEMPTATION
Cette formation goth métal néerlandaise peut faire penser à Epica, mais elle est davantage pop. Le groupe, formé à l’origine par la chanteuse Sharon den Adel et le guitariste Robert Westerholt en 1996, est rapidement devenu l’un des préférés des festivals grâce à leurs nombreuses tournées.
Bien que le spectacle ait eu lieu en début de soirée, la foule n’était pas encore à son maximum, l’ambiance était bonne, mais sans plus. Cependant, plusieurs admirateurs étaient à l’avant de la scène et ont démontré avec ardeur leur amour pour le groupe. Ils ont débuté le concert avec «Paradise (What About Us?)», tiré de leur album Hydra (2014). Ils ont également interprété des titres que l’on retrouve sur le disque The Unforgiving (2011) dont «Faster», «In the Middle of the Night» ainsi que «Fire and Ice».
Within Temptation a également offert une reprise, en mode accéléré, de Lana Del Rey; «Summertime Sadness». À ce propos, la chanteuse a affirmé que son groupe aurait dû écrire cette chanson puisqu’elle est tellement bonne («It’s a cover but we should have written it because it is such a good song»). La formation a offert par la suite les succès «Our Solemn Hour», que le public a vraiment appréciés, tout comme «Stand My Ground».
Bien que les musiciens semblaient très à l’aise sur la scène et que la chanteuse avait une bonne voix, on n’a eu l’impression qu’à certains moments, elle faisait preuve de retenue. Nous avons malheureusement dû manquer la fin de ce spectacle afin d’aller à la scène de l’Apocalypse afin de voir Ihsahn.
IHSAHN
Ihsahn est un auteur-compositeur-interprète norvégien qui est aussi l’un des membres de la formation black métal Emperor. Le multi-instrumentiste offre une musique métal progressive et la complexité de ses chansons est remarquable. Sur scène, il chante et joue de la guitare, donc, pour l’épauler, il a fait appel à un guitariste, un batteur et un claviériste.
La scène Apocalypse est plus intime, parfaite pour découvrir un groupe. Malgré quelques sérieux hochements de tête et des bras levés en signe d’acquiescement, on pouvait tout de même déceler des signes de fatigue auprès des festivaliers.
Cependant, les fans d’Ihsahn ont manifesté leur enthousiasme malgré tout, et ils ont visiblement apprécié sa performance. Il a joué «Hiber», «Pulse», «Tacit» et «Frozen Lakes on Mars», qui ont plus, mais ce sont vraiment ses trois dernières chansons, soit «A Grave Inversed», «Emperor Medley» et «My Heart is in the North» qui ont suscité des cris d’excitation.