HEAVY MONTRÉAL, jour 3 | Slipknot, Lamb of God, Within Temptation, Pig Destroyer et Sandveiss

SANDVEISS

À quelques mètres de la scène de l’Apocalypse se trouve, légèrement cachée par des arbres, la scène de la Forêt où performent des groupes de la sous-carte qui, pour la plupart, mériteraient davantage d’attention. Et c’est bien le cas de Sandveiss, qui a livré la marchandise avec leur stoner-rock bruyant mais maîtrisé de doigts de maître.

Ceux qui ont joué en première partie de Megadeth et High On Fire au Festival d’été de Québec mériteraient d’investir davantage la scène, car il est difficile de pleinement vivre l’intensité d’un concert simplement par la musique. Malgré leurs bonnes lignes mélodiques aux guitares, il manquait de cette folie communicative qui fait monter l’excitation du spectateur d’un cran.

Ces descendants de Black Sabbath, The Melvins et Pentagram ont d’ailleurs rendu hommage à ce dernier, jouant une reprise de la pièce «Forever My Queen». Avec une fougue qui rappelle les bonnes années de Priestess, le quatuor a livré «Blindsided», «The Bomb», «Do You Really Know», «Untie Me» et «Green For Gold» qu’on retrouve sur leur album Scream Queen.

Une valeur sûre à découvrir si ce n’est déjà fait.

PIG DESTROYER

De retour à la scène de l’Apocalypse pour célébrer les 15 ans qui séparent la parution de leur second album Prowler in the Yard à aujourd’hui. Nul besoin de dire que Pig Destroyer ont mis le feu aux poudres, d’ailleurs une fumée blanche sur scène rendait presque vraie cette expression!, et qu’ils ont littéralement mitraillé leurs accords pour livrer un chapitre de leur répertoire devant des fans conquis.

Il faut l’avouer, le son n’était pas meilleur à cette heure-ci de l’après-midi, et les rares bavardages du chanteur J. R. Hayes étaient inaudibles. Ces gars originaires d’Alexandrie, en Virginie, ne débordaient pas de charisme, mais au moins ils avaient une présence sur scène qui changeait le mal de place. Histoire de bien faire passer l’agressivité, ils se sont échangé une bouteille de Jack Daniel’s avant de mitrailler le public d’une décharge supplémentaire.

MARKY RAMONE’S BLITZKRIEG AVEC ANDREW W.K.

Le duo Marky Ramone’s Blitzkrieg avec Andrew W.K. peut sembler curieux à première vue, on se demande quel genre de collaboration les deux artistes vont présenter dans le cadre de HEAVY MONTRÉAL. Eh bien, les deux protagonistes ont opté pour la simplicité et ont tout simplement repris les chansons des Ramones!

Cette stratégie s’est avérée particulièrement efficace, les gens réunis devant la scène Heavy ont chanté les paroles des presque toutes les chansons du répertoire des Ramones, qui sont devenues de grands classiques de la musique punk. Accompagnés par un guitariste et un bassiste, les musiciens ont livré avec précision et rapidité des titres tels que «Teenage Lobotomy», «Psycho Therapy», «I Don’t Care», «Sheena Is a Punk Rocker», «Now I Wanna Sniff Some Glue», «Gimme Gimme Shock Treatment» et «Rock ‘N’ Roll High School».

Andrew W.K., les deux pieds fermement ancrés dans le sol, est resté sur place, mais il s’est tout de même permis de bouger le haut de son corps allègrement. Marky Ramone n’a pas dit un seul mot, se contentant de jouer de la batterie avec le plus grand sérieux.

Les extraits «The KKK Took My Baby Away», «Pet Sematary» et «I Wanna Be Sedated» semblaient les préférés des spectateurs, à en juger par leurs sourires. Ils ont conclu avec le succès monstre «Blitzkrieg Bop» et ont remercié le public, quittant la scène sans cérémonie, la foule qui était au sommet de sa transe.