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Crédit photo : Frédéric Lauzier-Young et Tim Snow (Animals As Leaders, Alter Bridge et Disturbed)
ZAKK WYLDE
Il faut croire que Zakk Wylde, que l’on connaît pour sa formation Black Label Society, est une force de la nature, car il offrait, hier en fin d’après-midi, son troisième concert en trois soirs consécutifs depuis son arrivée à Montréal. Celui qui a été découvert par nul autre qu’Ozzy Osborne a offert probablement la prestation la plus tranquille de tout le festival, la preuve étant que la foule était assez clairsemée devant la scène Heavy, et ce n’est pourtant pas en raison de la pauvreté de sa prestation: l’artiste de 49 ans a livré coup sur coup d’excellents solos de guitare, passant même sa guitare rayée derrière sa tête pour démontrer l’étendue de son talent. On retient certainement ce moment touchant où Wylde a rendu hommage à Dimbag avec «In This River», ex-membre de Pantera mort assassiné le 8 décembre 2004, hissant une toile sur laquelle on pouvait l’apercevoir tout sourire. Zakk Wylde n’avait pas fini de jouer que, déjà, à cause d’un léger retard, Alter Bridge commençait son set à l’autre bout du site…
ALTER BRIDGE
Ce fut probablement l’un des concerts les moins mémorables de la journée, principalement en raison de la pâleur de leurs mélodies. La formation américaine Alter Bridge, formée en 2004 à Orlando, en Floride, comprend trois membres du défunt groupe rock Creed. Débutant avec «Come to Life», puis livrant «Farther Than the Sun», «Isolation», «Addicted To Pain» et «Rise Today», Alter Bridge a certes livré sa marchandise, mais sans réellement épater la foule présente qui était peu participative. Le chanteur Myles Kennedy possède un filet de voix similaire à celui de Bruce Dickinson d’Iron Maiden, sauf que leur musique, qui manque de mordant et de singularité, ne réinvente pas la roue et n’est pas à veille non plus d’entrer au temple de la renommée.
KILLSWITCH ENGAGE
Le groupe metalcore du Massachusetts était particulièrement attendu par les festivaliers et le parterre était d’ailleurs bondé. Malheureusement, dans une foule aussi dense, il était difficile de voir ce qui se passe sur la scène et des écrans auraient été utiles afin de permettre à un plus grand nombre de gens de voir Killswitch Engage sur la scène Heavy. Ceci étant dit, cela n’a aucunement empêché le public de ressentir l’énergie déchaînée du quintette. Ils ont sauté, bougé et électrifié le parterre. L’intensité a grimpé d’un cran lorsque le guitariste Adam Dutkiewicz a parcouru le passage clôturé entre la scène et la console! Pour leur part, les deux guitaristes et le bassiste ont pris d’assaut les planches; il s’agissait de leur terrain de jeu. Jesse Leach, le chanteur, tout aussi excessif qu’il fût, a semblé manquer un peu de puissance au niveau de la voix, et ce, malgré qu’elle était caverneuse à souhait.
Le groupe a choisi des classiques parmi sa discographie afin de satisfaire les admirateurs en délire, dont; «My Curse», «Strength of the Mind» (qui a suscité une très belle réaction), «This Is Absolution», «Beyond the Flames», «Rose of Sharyn», «Hate by Design», «Always», «My Last Serenade», «The End of Heartache», la fameuse reprise de Dio «Holy Diver» (que le public a également chanté) ainsi que «In Due Time». La formation a visiblement ravi les festivaliers qui auraient bien voulu que cette prestation soit plus longue.