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Crédit photo : Charline Provost
FEAR FACTORY
Le groupe de Los Angeles a offert un spectacle des plus solides, et ce, même si l’ambiance n’était pas encore à son zénith puisqu’il y avait peu de festivaliers en milieu d’après-midi. Burton C. Bell, dont la voix était forte, et sa bande ont commencé leur prestation avec «Demanufacture» et, dès lors, le public était conquis. Ils ont présenté plusieurs de leurs succès, dont «Self Bias Resistor», «Zero Signal», «Replica», «New Breed», «Body Hammer», «Pisschrist» et «Shock».
Le public a vraiment apprécié ce segment de la journée et l’ambiance était bonne, bien que ce ne fût pas le délire. La foule a chanté en chœur les refrains avec le groupe. Mike Heller jouait de la batterie tel un marteau-piqueur et Dino Cazares a offert un jeu de guitare précis et efficace. Fear Factory a eu quelques échanges avec les festivaliers, ceux-ci ont répondu avec le bras dans les airs, la main formant des cornes.
ESCAPE THE FATE
Ensuite, direction scène Blabbermouth.net pour aller à la rencontre du quintette américain Escape the Fate, qui a joué durant près d’une heure et probablement tiré la langue plus souvent que Gene Simmons dans un show de KISS! Pâle mais fort appréciable copie d’Avenged Sevenfold, avec un penchant davantage screamo dans l’allure et les mélodies, le groupe de Las Vegas, dans le Nevada, connaît une belle popularité qui se confirme par la foule bien compacte qui était là pour les accueillir. Ils ont cassé la glace avec la pièce inaugurale «Just A Memory», une excellente entrée en matière pour bien établir la connexion avec leurs fans. Les musiciens ont enchaîné leurs pièces davantage hardcore, délaissant leurs ballades qui seyaient moins à la formule du festival. «Hate Me» a trouvé un bon écho, de même que «Gorgeous Nightmare» et «This War Is Ours», avec laquelle ils ont fait leur au revoir. Belle énergie jusqu’à la fin, dommage qu’ils aient écarté «The Flood».
CARCASS
Le quatuor de Liverpool était fort attendu par les métalleux et ils ont offert un concert fantastique. Daniel Wilding a joué de la batterie avec une rapidité et une dextérité franchement étonnante et les guitaristes ont fait preuve de précision avec leurs riffs acérés. Jeff Walker a joué et chanté avec une efficacité redoutable. Ce dernier fut en mesure de créer un lien avec les spectateurs, échangeant à l’aide des gestes. Le groupe semble éprouver un grand plaisir à être sur scène. Ils ont une très belle présence, et ce, même s’ils semblent absorbés par la musique. Les festivaliers ont visiblement aimé ce concert, plusieurs hochaient la tête (headbanging), la main bien haute, exécutant le salut du diable.
Walker a échangé quelques politesses avec le parterre, expliquant qu’en Angleterre, seulement des mad dogs oseraient sortir en plein jour, sous une telle chaleur. Impressionné par les festivaliers québécois, le groupe leur a bien rendu leur fougue. Parmi les titres présentés, il y a eu «Unfit for Human Consumption», «Buried Dreams», «Incarnated Solvent Abuse», «Cadaver Pouch Conveyor System», «The Granulating Dark Satanic Mills», «Captive Bolt Pistol» et «Edge of Darkness / This Mortal Coil».