HEAVY MONTRÉAL 2016, jour 1: Five Finger Death Punch, Cult of Luna, Mastodon, Nightwish, Fear Factory et plus

Foulant le site parfait pour accueillir les quelque 15 000 festivaliers pour ce rendez-vous métal de l’été, entre deux scènes, nous avons trouvé Charlie, croisé des gargouilles, un capitaine zombie et surtout commencé notre menu musical avec…

USA OUT OF VIETNAM

Il est important pour nous d’encourager les formations d’ici et c’est la raison pour laquelle nous sommes arrivés tôt pour voir les Montréalais de Usa Out of Vietnam en direct de la scène Heavy lesquels servaient d’amuse-gueule à cette journée-parcours. Servant un lot de mélodies doom métal qui transportent, dont «Tonight, the Dead Walk», le quintette a livré sobrement sa marchandise devant une foule de spectateurs qui avaient les bras croisés, hochant parfois la tête pour marquer le rythme; cela en dit déjà long sur la synergie entre le groupe et la foule. Un peu comme Baroness, voilà un autre groupe qui s’apprécie davantage sur album qu’en live, leurs envolées par moments post-rock et quelquefois instrumentales adoptant une dimension progressive fort intéressante. Mais en formule festival un peu moins.

POP EVIL

La bande de Pop Evil, originaire de Grand Rapids, dans le Midwest du Michigan, connaît certainement la recette secrète pour composer des pièces assez génériques, mais qui trouvent un écho auprès de certains fans grâce à leurs rythmes hyper entraînants et leurs refrains archi faciles à chanter par cœur. En plus, le chanteur Leigh Kakaty, dont la voix ressemble à celle de Cobain lorsque susurrée et celle de Draiman lorsque propulsée, a le sens du spectacle et ne perd jamais une seule seconde pour entertainer son public; il l’encourageait à chanter à tue-tête et a même marché sur les mains des spectateurs au premier rang pour chanter dans un bain de foule. Durant leur prestation, offerte à la scène Canadian Molson, ils ont joué «Deal With the Devil» et «Foostep (Go Higher)» notamment, avec une énergie communicative agréable à voir, malgré le fait que leur son ne révolutionne pas la roue.

THE DILLINGER ESCAPE PLAN

Triste nouvelle dans le monde métal: The Dillinger Escape Plan vont lancer, le 14 octobre prochain, leur sixième et dernier album, Dissociation. En effet, le guitariste Ben Weinman a expliqué la décision du groupe ainsi à Noisey150: «Nous ne voulions pas atteindre le point où nous devions nous arrêter parce que nous serons trop vieux ou encore que les gens nous auraient oubliés. Qui sait si cela peut arriver, mais je me sens beaucoup plus en contrôle lorsque je prends des décisions difficiles… Je suis très fier de dire que nous avons réussi, pendant 20 ans, à être un groupe à temps plein.» La formation métal de musique expérimentale terminera donc une superbe carrière.

Leur prestation fut particulièrement abrasive et les musiciens étaient dangereusement en forme. Peu bavards, ils se sont concentrés sur la musique et ont joué de façon super rapide, énergique, vraiment pesante. La scène est leur terrain de jeu, ils ont littéralement exploité chaque recoin. Vers la fin du concert, le chanteur Greg Puciato, qui a rugi les paroles des chansons, a finalement abordé la fin imminente de The Dillinger Escape Plan: «Vous connaissez la grande nouvelle? Eh oui, c’est le début de la fin!» Il a enchaîné avec une version bien sentie de «Farewell, Mona Lisa». Par ailleurs, le groupe a offert des classiques tels que «The Mullet Burden», «Limerent Death», «Milk Lizard», «Panasonic Youth» et «One of Us Is the Killer».