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Fred Dubé présente «Catapulte à marde» à l’occasion de Zoofest 2016

Se faire remettre les idées à la bonne place

Publié le 28 juillet 2016 par Camille Masbourian

Crédit photo : Myriam Frenette

Fred Dubé ne cherche pas à faire la morale à qui que ce soit avec ce nouveau spectacle intitulé Catapulte à marde. Il soulève plutôt les nombreuses absurdités de la société dans laquelle nous vivons, ce qui nous pousse nous-mêmes à remettre certaines de nos idées en question. Qu’il parle de la télévision, des médias, de ses collègues humoristes ou de la crise des migrants, une chose est certaine: il frappe là où ça fait mal, et le public doit s’attendre à recevoir quelques claques dans la figure.

La crise des migrants est d’ailleurs un des thèmes phares de ce cinquième spectacle de Fred Dubé. «C’est tous des terroristes, sur le BS, pis qui nous volent nos jobs. Je le sais, Richard Martineau l’a écrit dans 188 chroniques identiques dans lesquelles il ne fait que changer l’ordre des paragraphes!» Martineau, comme Pierre Bruneau, le TVA Nouvelles et l’empire Québecor au complet, n’est pas à l’abri des commentaires acerbes de Dubé. D’ailleurs, Radio-Canada et Éric Salvail, roi de V Télé, non plus, puisqu’il tient des propos assez francs et directs sur son expérience aux Échangistes, l’émission estivale de Pénélope McQuade.

Après quelques participations infructueuses en tant que chroniqueur à l’émission, il a été remercié, s’étant fait dire qu’il était trop marginal. «Je suis un homme blanc, hétérosexuel, armé d’une carte de crédit!» Il a également profité de l’occasion pour parler de la télé et des gens qui en font de façon générale. «Ces gens-là rendent les astrophysiciens jaloux. Ils sont capables, en une réunion de production, de produire plus de vide que les astrophysiciens ne seront jamais capables de le faire.»

Ses collègues humoristes ne sont pas épargnés non plus, surtout lorsqu’ils manifestent contre la censure dans leur propre gala. «On est une minorité opprimée, nous les humoristes. Mais une chance! Une chance! La liberté d’expression a été sauvée au dernier gala des Olivier!», ironise-t-il, avant de dire que les humoristes subissent tout de même la censure la plus médiatisée au monde.

Avec le sarcasme comme arme principale, il attaque tout et tout le monde, mais toujours dans le but de nous remettre en pleine face nos propres contradictions. Ceux qui n’aiment que l’humour du genre «l’autre fois, ma blonde…» risquent de s’ennuyer, mais bien que ce type d’humour plus général ne soit pas mauvais, il fait parfois du bien d’entendre quelqu’un qui n’a pas peur d’oser et de sortir des sentiers battus.

Il faut arrêter d’avoir «peur» de ce type d’humour brillant et recherché, parce qu’à bien des égards, c’est exactement ce dont le Québec a besoin.