Entrevue avec Bellflower à l'occasion du lancement de «The Season Spell» au Cabaret Lion d'Or – Bible urbaine

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Entrevue avec Bellflower à l’occasion du lancement de «The Season Spell» au Cabaret Lion d’Or

Entrevue avec Bellflower à l’occasion du lancement de «The Season Spell» au Cabaret Lion d’Or

Une force symbiotique

Publié le 11 mars 2016 par Vanessa Gallagher

Crédit photo : Maude Touchette

C’est dans le très burlesque Cabaret Lion d’Or qu’a eu lieu, mercredi soir, le lancement du deuxième album du groupe de multi-instrumentalistes Bellflower. Mélodieuse et saturée d’une synergie capable d’envelopper un public qui s'était attroupé naturellement les uns avec les autres, leur prestation nous a laissés dans un état de réconfort absolu.

Une fois sur place, la grande aiguille frôle les 18 heures, et Bellflower s’attarde encore à revoir quelques technicités avant d’en mettre plein les oreilles à son audience. À ce moment précis, la salle est encore vide, mais déjà investie d’une sorte d’énergie. Le groupe s’est entretenu avec nous le temps de se remplir la panse avant de monter sur scène devant leur public.

Le plus récent opus The Season Spell sera officiellement accessible aux mains baladeuses ce vendredi 11 mars et il se détache quelque peu de leur premier album Lotus Factor, paru en 2013. Leur petit nouveau, quant à lui, peut se vanter d’avoir été conçu en studio: «On l’a enregistré au studio B12 à Valcourt. Ça nous a permis d’atteindre un niveau de qualité sonore supérieur. Le son est plus brut», nous a avoué Em Pompa, qui prête sa voix onctueuse aux pièces du groupe.

À ce moment précis, nous étions rassemblés dans leur loge temporaire, et un des membres du groupe s’est exclamé, tout de go, qu’il se considère comme étant «un groupe de pop orchestrale». Son commentaire a laissé l’équipe dans une sorte d’émoi élogieux… Force est d’admettre qu’on parvient, juste à être auprès d’eux, à sentir toute l’énergie qui les assemble et c’est délicieusement troublant. «On n’arrive pas à mettre un style exact sur ce qu’on fait; on est un groupe d’ambiance, influencé par tous les instruments qui le composent». C’est  d’ailleurs ce laisser-aller suffisamment contrôlé qui ressortait de leur performance, ce soir-là.

Plus lié que jamais, le groupe a accueilli un huitième membre à la famille en la personne de Kathryn Samman, à qui Bellflower doit les backvocals aussi mélodieux que justes ainsi que les jeux de percussions. Em Pompa, ce que l’on considère comme étant la principale auteure-compositrice des pièces, souligne qu’il y a «plus d’inputs» de la part des membres sur leur dernier album. «Tout le monde y a mis son style pour créer une shape à notre image». Même si elle se considère comme le leader du groupe, elle souligne que l’équipe lui fait entièrement confiance, et qu’elle prône la collaboration en leur épicentre.

N’est-ce pas la clé du succès d’un projet en soi? Et ils semblent sur la bonne voie!

The Season Spell réunit donc des textes d’Em Pompa qui lui sont personnels. Principalement, elle tire son énergie créative de l’influence que les saisons ont sur elle. À travers elles, elle s’extériorise et couche sur papier ce qui la surcharge. Le titre de ce dernier opus est directement en relation avec ce procédé intrinsèque.

Somme toute, encore tissé serré après près de 10 années de collaboration et d’échanges, le groupe prévoit prochainement jouer dans l’ouest canadien et à New York, entre autres. Le meilleur des scénarios serait qu’ils puissent en vivre entièrement sans contrainte, mais la vie personnelle de chacun étant ce qu’elle est, ils doivent quelques fois pratiquer séparément.

Toutefois, leur amour pour leur musique ne s’affaiblit pas, bien au contraire; elle ne fait qu’éclore au rythme des saisons.

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