Emel Mathlouthi au Club Soda de Montréal le 15 juin 2016 – Bible urbaine

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Emel Mathlouthi au Club Soda de Montréal le 15 juin 2016

Emel Mathlouthi au Club Soda de Montréal le 15 juin 2016

Un souffle de printemps arabe sur les FrancoFolies

Publié le 7 juin 2016 par Marie-Hélène Proulx

Crédit photo : Mehdi Hassine

En France, où cette Tunisienne d’origine est venue installer son pied-à-terre en 2007 afin de perfectionner son mélange de sons arabisants et électro, TV5 la décrit comme une «Björk à l'orientale».

À travers sa voix se dévoilent en effet les rencontres les plus inusitées du rock alternatif et des trémolos de l’Orient et de l’arabe, du français et de l’anglais autour d’une même soif de justice et de paix.

Cette même indomptable volonté l’a poussée à parcourir le monde, jusqu’à devenir une des trois grandes représentantes de la France durant le premier spectacle donné par un groupe de femmes à l’Opéra de Téhéran depuis la Révolution iranienne de 1979. Elle poursuit ensuite sa voie et gagne en renommée jusqu’à aller chanter en solo lors de la cérémonie de remise du prix Nobel de la paix, à Oslo, en 2015.

Mais pour les frères et les sœurs de sa terre d’origine, Emel Mathlouthi, malgré sa vie de cavale, demeure une des fidèles représentantes de l’aube du printemps arabe. C’est d’ailleurs en janvier 2012 qu’elle mettra au monde son premier album studio, portant le nom de sa chanson-titre Kelmti Horra, qui signifie, en arabe «Ma parole est libre», dont voici la vidéo:

À l’origine, d’ailleurs, la très grande majorité de ses textes sont écrits en arabe et démontrent ardemment, à travers la voix de cette auteure-compositrice-interprète, toute la musicalité que peut receler cette langue. Mais sa parole libre ne se laisse pas attacher bien longtemps à un point précis et elle assume tout aussi fièrement les influences nordiques qui lui sont attribuées que les Maghrébines, au point où elle a décidé de cosigner son second album, qu’elle vient maintenant présenter à Montréal, avec Valgeir Sigurðsson, l’ex-collaborateur de Björk.

Un spectacle qui ne sera peut-être pas à la gloire de la langue française avec un grand «F», mais qui a tout de même de fortes chances de faire trembler le sol, pour nous inviter à nous soulever au nom du droit des peuples de tous horizons à la liberté, l’égalité et la fraternité.

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