Du plaisir à l'état brut avec Gorillaz au Centre Bell de Montréal – Bible urbaine

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Du plaisir à l’état brut avec Gorillaz au Centre Bell de Montréal

Du plaisir à l’état brut avec Gorillaz au Centre Bell de Montréal

Un équilibre d'exception

Publié le 10 octobre 2022 par Édouard Guay

Crédit photo : Thomas Mazerolles

Au diable le hockey du samedi soir. Ce week-end, c'est Gorillaz qui était à l’honneur! Et quoi de mieux qu’un bon concert de la bande à Damon Albarn pour oublier le temps gris et maussade de l’automne? C’est précisément ce à quoi ont eu droit les quelque 10 000 spectateurs présents au Centre Bell, non pas pour assister à une énième défaite du Canadien, mais pour danser et chanter au rythme des succès récents et anciens du groupe fictif le plus populaire de tous les temps.

Paraissant en grande forme et de bonne humeur, Damon Albarn, leader et seul membre permanent de la formation, a offert un généreux concert d’un peu plus de deux heures, où Demon Days, Plastic Beach et le premier album homonyme étaient à l’honneur, ponctué ça et là de nouvelles chansons de Cracker Island, leur huitième album à paraître en 2023.

Bref, une sélection parfaitement équilibrée de classiques connus de tous («Feel Good Inc.», «DARE», «Rhinestone Eyes», «Clint Eastwood»), de nouvelles chansons («Cracker Island», «Skinny Ape», «New Gold») et de vieux morceaux à redécouvrir étaient au menu.

Et pour nous les interpréter dans un grand esprit de communion, Albarn pouvait compter sur beaucoup d’amis: cinq choristes, deux batteurs, un percussionniste, un claviériste, en plus de quelques collaborateurs, comme Bootie Brown, EARTHGANG (qui a assuré la première partie) et, bien sûr, le mythique duo De La Soul, qu’on a gardé au chaud pour interpréter «Feel Good Inc.» au rappel (ils doivent trouver le temps long, d’ailleurs, à se tourner les pouces pendant deux heures en coulisses pour une seule chanson, mais passons!)

La force du collectif

Autant en concert que sur disque, Gorillaz se démarque par la force du collectif de musiciens et de créateurs qui en font partie. Car autour du noyau dur formé par Damon Albarn gravitent une panoplie d’artistes (Tame Impala, Little Dragon, Thundercat ou slowthai pour n’en nommer que quelques-uns). Et s’ils ne sont pas avec nous sur scène, c’est sur écran géant ou sur une bande sonore qu’ils feront acte de présence.

La belle variété disparate d’influences et de musiciens permet aussi de donner une facture différente aux plus grands classiques de Gorillaz, permettant aux adeptes de les redécouvrir autrement: pensons notamment à «O Green World», avec son introduction dépouillée au piano, ou à «Clint Eastwood» et sa finale remixée à la sauce reggae dancehall.

Une belle façon de réinventer des classiques, même si certains auraient peut-être préféré un peu plus de nouveaux morceaux à se mettre sous la dent.

Cette force du collectif permet à Albarn de prendre parfois quelques pas de recul pour laisser la place à d’autres, notamment à ses choristes, qui viendront prendre sa place au micro pour pousser la note sur «Kids With Guns», ou Bootie Brown (ex-The Pharcyde), venu enflammer le Centre Bell pour «Dirty Harry», ou encore pour les excellentes «New Gold» et «Stylo» au rappel.

Alternant entre le clavier en arrière-scène et le micro en avant-scène, Albarn agit en véritable chef d’orchestre en concert et laissait l’ensemble de la famille Gorillaz s’illustrer. Mais quiconque a déjà vu Albarn sur scène, que ce soit avec Gorillaz ou Blur, saura aussi vous dire qu’il n’est pas seulement généreux avec ses collaborateurs, il l’est avec son public aussi!

Damon Albarn de Gorillaz. Photo: Thomas Mazerolles

Humaniser l’animé

Quand on voit Damon Albarn sur scène pour la première fois, on est rapidement frappé par sa grande générosité et son côté cool de gars que rien n’ébranle (même pas le faux départ de «Last Living Souls» en début de concert).

Fidèle à lui-même, le musicien anglais a multiplié les longs bains de foule tout au long du concert, notamment pendant «Tranz», «19-2000», «El Mañana» et «Kids With Guns». En véritable pro, il ne manquait pas au cours de ses interprétations de prendre quelques photos pour signer quelques autographes à ses fans, et ce, sans jamais perdre une seule note. Plutôt impressionnant! L’artiste a également fait preuve d’un grand respect pour la langue locale, s’exprimant plusieurs fois en français et chantant même quelques paroles en français pendant «Every Planet We Reach Is Dead».

Voilà une belle façon de créer une proximité avec le public et de donner une touche plus humaine aux morceaux, malgré le côté virtuel et fictif du groupe. On a trouvé un bel équilibre entre l’humain (le réel) et le dessin (le fictif). Nul doute que depuis la parution de son premier album homonyme en 2001, Gorillaz a trouvé une formule gagnante et maintes fois éprouvée sur scène.

Un plaisir contagieux pour tout le monde, et espérons qu’on va remettre ça très bientôt!

La prestation de Gorillaz en images

Par Thomas Mazerolles

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L'avis


de la rédaction

Grille des chansons

1. M1A1

2. Last Living Souls

3. Tranz

4. White Light

5. Tomorrow Comes Today

6. 19-2000

7. Rhinestone Eyes

8. Every Planet We Reach Is Dead

9. Glitter Freeze

10. Cracker Island

11. O Green World

12. On Melancholy Hill

13. El Mañana

14. New Genious (Brother)

15. Empire Ants

16. Skinny Ape

17. Kids With Guns

18. Opium

19. Andromeda

20. Dirty Harry

21. DARE

22. Momentary Bliss

23. Plastic Beach

Rappel

24. New Gold

25. Stylo

26. Feel Good Inc.

27. Clint Eastwood

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