Blink-182 avec A Day To Remember et All Time Low au Centre Bell de Montréal

Il faut dire que la foule, déjà nombreuse, fut fort bien réchauffée par les groupes All Time Low et Day To Remember. Alors que le premier, quoi qu’un peu plus en retenue, n’a eu aucune difficulté à faire chanter le public sur la pièce «Something’s Gotta Give» par exemple, le groupe qui le suivait l’a complètement conquis dès les premières notes de « The Downfall of Us ».

A Day To Remember a offert au Centre Bell l’ambiance parfaite, avec un décor composé d’écrans montés comme des haut-parleurs vintages: ballons de plage, rouleaux de papier hygiénique lancés par le groupe, confettis et un classique circle pit ont sans aucun doute comblé le parterre et amateur de  spectacles punk rock qui bougent. Le chanteur Jeremy Mckinnon a d’ailleurs une présence incroyable sur scène, d’un talent vocal notable à une connexion parfaite avec le public.

Un grand rideau noir est ensuite tombé pour faire place à Blink-182, qui a commencé en force avec les populaires pièces «Feeling This», «What’s My Age Again?», «Family Reunion» et «The Rock Show» au grand plaisir de la foule. Avec ces gens au parterre, bien entendu, le Centre Bell entier est resté debout du début à la fin, mains dans les airs, pour chanter les plus grands succès du groupe. Le trio y est aussi allé de nouvelles chansons, tirées de son plus récent album, visiblement aussi connues que les anciennes.

C’est vraiment lors des pièces davantage connues qu’il est plus difficile pour les admirateurs de retrouver l’essence originale de Blink-182 sans la voix unique de Tom DeLonge. Une légère déception pour les plus fidèles du groupe, mais rien d’assez frappant pour ne pas apprécier des classiques comme «Down», «First Date» ou encore «I Miss You».

Matt Skiba doit chausser de grands souliers, mais il est arrivé à le faire à sa façon, sans rien dénaturer. On ressent tout de même beaucoup plus de confiance de la part du guitariste et chanteur sur les chansons les plus récentes comme «Cynical», «Bored to Death» ou «Kings Of The Weekend», que le public apprécie et chante avec autant d’enthousiasme que les premiers.

Rien de trop flamboyant au niveau visuel, avec Travis Barker surélevé avec sa batterie, toujours aussi impressionnant lors de ses solos. Le groupe se contente d’écrans pour projeter des effets ajoutant beaucoup aux performances, comme le défilement d’images en noir et blanc de Los Angeles pour la pièce portant le même titre, ou encore des projections plus abstraites allant toujours parfaitement avec l’atmosphère musicale

À quelques moments, le public a eu droit à quelques flammes et artifices, toujours bien dosés, et même à une performance de «Happy Holidays, You Bastard» complètement dans le noir, où la salle était éclairée par les lumières de téléphones cellulaires.