«Mirage» du tandem allemand Digitalism – Bible urbaine

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«Mirage» du tandem allemand Digitalism

«Mirage» du tandem allemand Digitalism

Un mirage à deux temps

Publié le 26 mai 2016 par Édouard Guay

Crédit photo : Magnetism Recording Company et www.facebook.com/digitalism

Si la musique électronique est aussi riche aujourd’hui, c’est notamment grâce à l’apport exceptionnel de quelques piliers allemands comme Kraftwerk et Tangerine Dream, qui ont pavé la voie à d’autres gros noms comme Boys Noize, Paul Kalkbrenner ou encore Modeselektor. Le duo Digitalism a été grandement inspiré par ces visionnaires, ce qui leur a permis de s’imposer sur la scène électronique avec le premier album Idealism, paru en 2007.

Alliant boîtes à rythmes, percussions et échantillonnages de rock, Digitalism pouvait facilement rivaliser avec la grandeur de la french touch représentée par Daft Punk, Kavinsky ou Justice. Le duo a cependant erré en 2011 avec son deuxième album, le timide I Love You Dude, qui s’éloignait drastiquement du mélange de rock et de house des débuts.

C’est peut-être avec le désir de prouver que leur succès n’est pas un mirage que Jens Moelle et Ismail Tüfekçi se sont éloignés des projecteurs pour travailler sur leur troisième album, lancé la semaine dernière après un hiatus de cinq ans. L’album Mirage ne prend pas de temps à être apprivoisé: c’est le retour du dance-punk des débuts! Les amateurs peuvent donc être rassurés: Digitalism peut encore enflammer les pistes de danse. C’est une bonne nouvelle puisque le groupe sera de passage ce vendredi 27 mai à L’Astral.

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D’ailleurs, la plupart des nouveaux morceaux semblent bâtis expressément pour être mixés en concert. Les pièces «The Ism», «Utopia», «Arena» ou «Power Station» sont de petits catalyseurs d’énergie qu’ils nous targuent d’entendre sur scène, ce qui n’empêche pas Mirage d’offrir des moments plus introspectifs, comme avec «Indigo Skies».

Tantôt frénétique, tantôt retenu, l’album alterne toujours entre deux eaux, ce qui donne des moments un peu moins réussis, comme les trop longues «Go Time» et «No Cash». Si la cohésion n’est pas toujours au rendez-vous, l’album réussit tout de même à offrir de nombreux moments d’énergie brute, maintenant le statut de Digitalism au sein des dignes héritiers de la musique électronique allemande, bien qu’on ne puisse pas dire que l’intensité d’Idealism soit toujours au rendez-vous.

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