«La réalité nous suffit» du duo Ponctuation – Bible urbaine

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«La réalité nous suffit» du duo Ponctuation

«La réalité nous suffit» du duo Ponctuation

Une nonchalance qui fait du sens

Publié le 3 juin 2015 par Mathieu St-Hilaire

Crédit photo : www.bonsound.com

Ponctuation est un duo de frères composé de Guillaume et Maxime Chiasson qui donne dans le rock garage psychédélique. Selon leurs dires, ils ne s’attendent aucunement à faire de l’argent avec leur musique qui, vraisemblablement, ne tournera jamais sur les ondes des radios commerciales. Pourtant, malgré un son plutôt cru, le duo est capable de livrer des compositions entraînantes et attachantes.

Originaire de la ville de Québec, Ponctuation en est à son deuxième long-jeu, le groupe ayant fait tourner des têtes dans le mini monde de la musique underground québécoise il y a deux ans avec 27 Club. Pour La réalité nous suffit, les frères ont décidé d’enregistrer toutes les chansons sur un 8-tracks, question de donner un côté encore plus spontané à leur son déjà anti-léché.

Le résultat est vraiment excellent pour ceux qui aiment leur son relativement lo-fi et de la maudite bonne friture sur les guitares. Le ton est d’ailleurs très bien donné avec «Poésie Automatique», première pièce qui nous fait entrer dans l’univers adorablement louche du groupe. D’ailleurs, pour ceux qui aiment les Velvet Underground, Pavement ou bien Sebadoh, vous trouverez un plaisir certain à écouter les pièces rock-trash de Ponctuation.

ponctuation-band

Les membres de la formation font un peu figure d’extra-terrestres dans le paysage musical souvent fade et prévisible du rock québécois. On peut donc comprendre qu’ils écrivent une chanson zombiesque telle que «Morts et Vivants», avec un refrain qui va comme suit: «Bien malgré lui il est différent / Malgré lui il est différent / Des morts et des vivants».

Mais il serait faux de croire que Ponctuation ne puisse toucher le commun des mortels, car les frères Chiasson écrivent eux aussi des chansons sur les filles («La réalité me suffit»), avec des refrains feelgood (la savoureuse punk-yé-yé «Météo») et des riffs de guitares efficaces («Mon corps est une planète»). Le tout se termine avec «Super 8», où l’auditeur a l’impression de se réveiller un peu éméché suite à une soirée juste assez bien arrosée.

Dans les remerciements, les membres de Ponctuation remercient tous leurs amis qui continuent d’aller les voir jouer dans des bars louches un peu partout au Québec. Mais la réalité, bien suffisante, c’est qu’on ne doit même pas être si louche que ça pour aimer Ponctuation.

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