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Crédit photo : Simone
C’est tout en douceur que ce Démon vert s’ouvre sur la magnifique chanson «Graisse de bine», une ballade où Dany Placard est accompagné aux chœurs par les sœurs Boulay. Justement, ce ne sont pas les ballades qui manquent sur ce nouvel effort de Placard, car en plus de «Graisse de bine» on retrouve les magnifiques «Coucher a’c la Lune», «Robin», «Sarah» et «L’autre bord d’la rue».
À certains moments, Placard renoue avec ses premières amours en ressortant sa guitare électrique pour nous envoyer quelques bonnes chansons rock. Parmi celles-ci l’excellente «Angélique», qui relate les déboires d’une vieille femme.
Dany Placard est l’un de ces auteurs-compositeurs-interprètes qui s’inspire de son quotidien pour donner vie à des chansons vivantes, ce qui a pour effet de donner un ton très personnel à ses compositions, tout particulièrement quand vient le temps d’un morceau pour l’un de ses fils («Robin») ou de sa femme («Sarah»).
Sur Démon vert, l’équilibre se fait de lui-même entre les chansons rock et les ballades et c’est ce qui fait toute la magie de cet album. Placard nous avait habitués à un son rock, mais c’est vraiment avec joie que l’on découvre une facette de l’artiste plus douce et sensible.
Celui qui a longtemps fait rimer «pick-up» avec tous les mots de la langue française continue de nous surprendre avec sa plume toujours aussi brute et sincère. Placard est le genre d’artiste qui ne niaise pas longtemps avec les métaphores et qui va droit au but, sans aucun détour. Résultat, toutes ses chansons sont empreintes de vérités ou d’évènements que tous et chacun ont vécu au moins une fois dans leur vie.
Bien que l’énergie qui se dégage de l’album soit plus mollo qu’à l’habitude, celle qui unit les musiciens entre eux est très différente. Cela fait très longtemps que Dany Placard roule sa bosse en compagnie de Guillaume Bourque, Toots Macbeth, Michel-Olivier Gasse et Jean-François Mineau, et il va sans dire que la complicité qui en découle transparaît sur l’intégralité de l’album.
Somme toute, ce Démon vert est hautement réussi et nous donne l’envie de ressortir tout nos vieux records de Dany Placard pour se laisser bercer pendant un moment par ses mots aussi justes que bruts.
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de la rédaction