«Days Go By», le nouvel album de The Offspring: fidèles à eux-mêmes!

Après trois ans de préparation en studio pour aboutir de leur neuvième album intitulé Days Go By, la formation The Offspring, qui a atteint le sommet de sa popularité en plein cœur des années 90, nous dévoile finalement un disque aussi liché qu’abouti. On y retrouve treize pièces assez accrocheuses mais sans véritables surprises qui rappellent bien l’époque de Smash (1994) ou d’Americana (1998).

Voici qu’en 2012, aussi prévisibles qu’intègres, les membres apportent peu d’innovations, si ce n’est que quelques clins d’œil au monde technologique, qui a ravagé la musique pop depuis quelques années, ou encore le plaisir de jouer avec la vague californienne de la maturité qui, pour eux, semble avoir été acquise depuis fort longtemps.

Le choix du premier single, «Cruising California (Bumpin’ In My Trunk)», paraît quelque peu douteux, puisqu’il s’agit de la pièce qui représente le moins le reste du disque. En réalité, elle rappelle la frivole «Pretty Fly (for a White Guy)», qui clashait pas mal déjà à l’époque d’Americana.

Qu’à cela ne tienne, les quelques ballades alternatives comme «All I have Left is you» font leur bonhomme de chemin dans la lignée déjà tracée à l’avance du groupe. Loin d’offrir une période de renouveau avec Days Go By, The Offspring nous sert néanmoins un sentiment confortable qui n’est pas à sous-estimer pour autant. D’ailleurs, un auditeur avisé remarquera sans doute un enthousiasme plus éveillé sur des morceaux tels que «Slim Pickens does the Right Thing and Rides the Bomb to Hell», ou la charge d’énergie sur «Secrets from the Underground», qui rendent l’album encore plus agréable à écouter.

The Offspring fait partie des formations fidèles à elles-mêmes qui ne dérogent pas de leur authenticité. Days Go By fait écho à des classiques du punk-rock comme Green Day, Cypress Hill ou même Foo Fighters. Toujours à l’écoute de la mode passagère et y apportant son lot d’ironie, The Offspring semble être partisan des épices du moment, frôlant du revers de leur punk-rock commercial les influences d’aujourd’hui avec la formule d’hier. Pour cette raison, le résultat est plutôt satisfaisant.  

Appréciation: ***

Crédit photo: Sony Music

Écrit par: Olivier Boivin