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Crédit photo : Gracieuseté de Ponderosa Music
«Rachmaninov – Haydn – Ravel» d’Alain Lefèvre: le virtuose
On le sait, Alain Lefèvre est un artiste généreux, émotif mais surtout intelligent. Chaque album est étudié de manière à transmettre à la fois la surprise et l’émotion. Cette recette fonctionne encore une fois sur ce nouvel album, Rachmaninov – Haydn – Ravel. Le programme proposé est certes cohérent. Les œuvres s’imbriquent bien les unes dans les autres, et ce, malgré un Haydn un peu plus faible.
Les premières notes de la «Sonate pour piano no2 en si bémol mineur» de Rachmaninov (version Horowitz) laissent entendre une interprétation plus moderne. Bien que l’œuvre en soi demeure un monument pianistique, l’interprétation de Lefèvre est sans faille. Le «Allegro molto», notamment sa finale, véhicule une fougue indicible.
La «Sonate en fa majeur no38» de Haydn passe un peu inaperçue après le Rachmaninov. Les marcatto sont moins présents dans le «Moderato». Aussi, la tension de la partition ne se fait pas sentir. De fait, c’est à partir de l’«Adagio» que l’œuvre se démarque un peu plus.
La dernière pièce de l’album, «La Valse» de Maurice Ravel, surprend par son émotion, son exaltation, ses passages nuancés et son interprétation audacieuse. D’ailleurs, la partition rappelle le «Concerto pour la main gauche», elle aussi de Ravel. La pièce s’ouvre dans la profondeur des notes basses, mais s’élève rapidement vers un jeu plus complexe entremêlant diverses nuances et rythmiques.
Appréciation globale: 4 étoiles et demie
L’album d’Alain Lefèvre est disponible pour téléchargement ou pour achat en magasin.