«La fille d’Ulysse» de Marie-Pascale Huglo – Bible urbaine

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«La fille d’Ulysse» de Marie-Pascale Huglo

«La fille d’Ulysse» de Marie-Pascale Huglo

Un roman qui nous fait voyager dans un univers lyrique

Publié le 25 avril 2015 par Tanya Girard

Crédit photo : Leméac Éditeur

Enseignante de création littéraire et de littérature contemporaine à l’Université de Montréal, Marie-Pascale Huglo est une auteure hors pair. Elle s’est d’abord fait remarquer par son livre La respiration du monde (2010), qui lui a permis de considérer les nombreuses critiques positives, en plus d’être finaliste au Prix littéraire des collégiens. Elle a aussi contribué à des articles et des essais publiés dans multiples revues et ouvrages collectifs. Dans La fille d’Ulysse, Huglo nous fait voir le monde différemment, de façon poétique, ce qui vous donnera envie de vous évader, ou, tout le contraire, de vous sédentariser.

Elle s’appelle Camille (nom qu’elle s’attribue vers la moitié du roman), a, depuis sa naissance, un petit handicap qui la fait légèrement claudiquer sans nécessairement lui nuire. Camille a dix-sept ans et, depuis qu’elle en a douze, elle et sa jumelle dissemblable, Leena, sont les auxiliaires de leur GrandMa. Elles habitent à Portance, une île non définie sur la mappemonde; «Trop petite pour faire tache, elle s’abolit dans la masse des océans, loin des continents bariolés de jaune, de rose, de vert, de rouge, loin de la zone grise de l’arctique n’appartenant à personne. À moindre échelle, l’île n’est, sur la carte, qu’un nom inscrit sur fond bleu, sans contour ni couleur». Après la mort de leur grand-mère, elles seront durant un temps élevées par leur mère, jusqu’au jour où celle-ci les poussera à voler de leurs propres ailes.

Les jumelles s’installeront ensemble et pratiqueront la couture; passe-temps qu’elles exercent depuis qu’elles sont jeunes. Leena coud pour apprendre le métier d’orfèvre, alors que Camille coud pour partir à la découverte du monde. Cette dernière rêve depuis toujours de s’évader, de quitter l’île qui est maintenant, depuis la mort de sa grand-mère, «devenue synonyme de déficience respiratoire». Le seul moyen possible de partir, à moindres coûts, est de sauter illégalement sur un cargo en partance pour une direction inconnue. C’est ce qu’elle fera: elle quittera, seule et clandestinement, l’île qui la fait sentir prisonnière depuis toujours.

En chemin, elle fera la rencontre d’Alex, un jeune homme nomade qui a adopté l’attitude écologique. Il l’invitera à le suivre vers sa destination: le continent neuf, «une terre d’avenir qui ne figure sur aucune carte». Elle sautera pieds joints dans l’aventure. Toutefois, elle sera surprise de constater l’ampleur des dégâts sur ce huitième continent. Ce n’est pas du tout ce qu’elle espérait ni ce à quoi elle s’attendait…

En y arrivant, elle y percevra des centaines de conteneurs de toutes les couleurs, des organisations écologiques, des environnementalistes, des volontaires prêts à tout pour explorer, préparer et initier ce nouveau continent gardé secret et rempli de boue toxique. Malgré les rencontres intéressantes qu’elle y fera, ce n’est pas là qu’elle y trouvera son compte! Elle quittera pour Gênes, en Italie, où, encore, n’y sera pas totalement comblée… Au cours de son voyage, elle mettra la main sur le roman L’Odyssée d’Homère dans lequel, en Ulysse, le personnage principal du livre, elle tirera «l’énergie du voyage au retour incertain».

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