«Dans la peau de...» Maxime Morin, coach dans l'art du slow living avec «À go, on ralentit» – Bible urbaine

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«Dans la peau de…» Maxime Morin, coach dans l’art du slow living avec «À go, on ralentit»

«Dans la peau de…» Maxime Morin, coach dans l’art du slow living avec «À go, on ralentit»

Pour vivre de façon plus consciente

Publié le 10 janvier 2020 par Mathilde Recly

Crédit photo : Avril Franco

Chaque semaine, tous les vendredis, Bible urbaine pose 5 questions à un artiste ou à un artisan de la culture afin d’en connaître un peu plus sur la personne interviewée et de permettre au lecteur d’être dans sa peau, l’espace d’un instant. Cette semaine, nous avons interviewé Maxime Morin, co-auteure du livre À go, on ralentit, publié aux Éditions de l'Homme, pour discuter des bienfaits du slow living dans la vie quotidienne.

Maxime, tu viens de publier, avec Madeleine Arcand, ta partenaire de Rose Buddha, le livre À go, on ralentit. Vous êtes toutes les deux mordues de yoga et de méditation. Qu’aimes-tu dans chacune de ces disciplines, et comment y trouves-tu ton compte?

«Ce que j’aime depuis toujours du yoga? C’est comme une méditation en mouvement. Ça me permet d’être bien autant dans mon corps que dans de ma tête. En fait, quand j’ai commencé à faire du yoga, c’était surtout pour faire du sport. J’ai fait beaucoup de ski et j’aime les disciplines physiques, alors ça devait remplacer une activité sportive. Tranquillement, c’est devenu aussi une façon de guérir des blessures. Mais sérieusement, faire du yoga, pour moi, c’est un peu comme prendre une douche (rires)! C’est hygiénique, et après je me sens propre, comme si j’avais fait le ménage dans mon corps. Un des avantages que j’apprécie, c’est de pouvoir adapter ma pratique au rythme de ma vie. Selon ce que je vis, ma pratique va changer: dans les périodes plus intenses, j’en fais moins souvent et à la maison; dans d’autres moments moins chargés, j’en fais plus ou plus longuement.»

«La méditation fait aussi partie de mon hygiène de vie quotidienne et ça me permet de prendre soin de ma santé mentale. Ça a pris plusieurs années avant que ça devienne une habitude. Mais aujourd’hui, je fais plusieurs petites méditations par jour, à différents moments improvisés, et particulièrement avant de dormir pour calmer mon hamster, pour me permettre de «refocusser» et de redescendre dans mon corps. C’est comme prendre une pause cigarette sans les effets néfastes (rires)! C’est un arrêt-stop. Je le vois tout de suite quand j’ai oublié de méditer: tout d’un coup je me sens plus anxieuse et je me demande ce qui se passe… c’est simplement que je n’ai pas pris le temps. La méditation, ça n’a pas besoin d’être compliqué! C’est l’art de ne rien faire du tout. On s’assoit et on respire. Quand tu comprends que tu n’as rien à faire de plus, ça devient soudainement plus accessible.»

Quel a été votre déclic pour vous lancer à deux dans l’aventure de l’entrepreneuriat avec la création de Rose Buddha, votre entreprise de vêtements de yoga écoresponsables?

«Ça faisait plusieurs années que j’avais envie de lancer mon entreprise et de faire quelque chose de concret en lien avec mes valeurs profondes. Je voulais être maître de ma destinée et idéalement, peut-être m’engager à faire une différence. Et il y avait Madeleine, mon amie et bonne collègue depuis plusieurs années à la radio, qui avait besoin de se lancer… Nous voulions que ce soit en dehors du monde des communications. Un jour, Madeleine est revenue de Bali avec un legging fait à partir de bouteilles de plastique. Nous avons toutes les deux des formations d’instructrices de yoga, donc le legging, ça nous connaît! Nous avons donc eu l’idée de voir si on ne pouvait pas créer une entreprise locale avec ce concept. Parce qu’il n’y avait aucun intérêt à lancer une nouvelle entreprise de vêtements sur le marché s’il n’y avait pas un but plus noble. Après une étude de marché, nous avons vu que ça répondait à un besoin.»

Vous avez coécrit le livre À go, on ralentit!, qui est paru à l’automne dernier aux Éditions de l’Homme. Quelles étaient vos lignes directrices en écrivant ce livre, et à quoi doit s’attendre le lecteur qui se plongera dans cet ouvrage?

«Nous souhaitions accompagner les gens dans une prise de conscience en lien avec la vitesse, et ça, sur douze mois, parce que faire un changement, ça se fait doucement. Nous voulions parler de slow living sous toutes ses formes et dans toutes les sphères de notre de vie: pas juste dans le ménage, mais dans notre façon de manger, de consommer, de marcher… Notre livre, c’est un guide pratique, un mois à la fois, pour ralentir, en une année. Nous ne nous présentons pas comme des expertes, mais nous proposons plutôt nos expériences personnelles, nos réflexions et le résultat de nos recherches, parce que c’est un sujet qui nous intéresse particulièrement depuis longtemps. Nous avons aussi fait appel à des experts. Et toute cette idée part du fait que nous trouvions que tout le monde était toujours essoufflé autour de nous, et souvent nous les premières!»

Peux-tu nous expliquer dans tes propres mots ce qu’est le slow living, et comment vous accompagnez vos lecteurs à travers leur changement de mode de vie?

«Le slow living: c’est l’art d’être présent à sa propre vie. Qu’est-ce que ça veut dire être présent à sa propre vie? Vivre de façon plus consciente globalement. En fait, je ne me laisse pas attraper par tout ce que la vie m’envoie. Non. Je décide, je fais des choix. Il faut s’arrêter et se demander quel est le mode de vie que j’ai envie d’adopter. Il faut trouver son rythme à soi, le bon tempo. Éliminer les choses qui ne nous font pas de bien pour faire de la place à ce que nous avons envie de vivre, pour ce qui compte et qui a de la valeur à nos yeux.»

«C’est par des réflexions et des exercices pratiques, tout simples – par l’écriture,  par exemple –, que nous accompagnons le lecteur. On y retrouve aussi plusieurs témoignages humains à travers lesquels les gens vont se retrouver ou s’identifier, des réflexions d’experts, des statistiques… Bref, autant les émotifs que les plus analytiques pourront y trouver leur compte.»

Pour un prochain projet s’inscrivant dans le bien-être, qu’aimeriez-vous réaliser ensemble et pourquoi?

«Je pense que notre projet le plus cher est de continuer à faire grandir Rose Buddha et ses dérivés: notre application de méditation, nos formations diverses sur les sujets du slow living et du bien-être en général et, qui sait, peut-être voir naître d’autres studios Rose Buddha à travers la province…?»

Pour découvrir nos précédentes chroniques «Dans la peau de…», visitez le labibleurbaine.com/nos-series/dans-la-peau-de.

*Cet article a été produit en collaboration avec les Éditions de l’Homme.

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