Littérature
Crédit photo : Tous droits réservés
«Vies et mœurs des familles d’Amérique du Nord» de Garth Risk Hallberg – PLON
Suivant le titanesque roman à succès City On Fire, que nous avions peiné à terminer l’an dernier, ce second livre de l’auteur new-yorkais Garth Risk Hallberg ne fait que 137 pages (contrairement à son prédécesseur qui en fait plus de 950!) et comporte autant de photographies qu’il y a de chapitres, c’est-à-dire soixante-trois. La question qui vous brûle les lèvres, c’est: «Et puis, celui-ci l’avez-vous terminé, au moins?» Eh bien, pour être franc, non plus… Sauf qu’on n’a pas tout détesté! En fait, ce qui sauve l’honneur de ce bouquin construit par thématiques, c’est l’apport des photographies qui transforment ce livre-chronique soporifique en petit objet d’art qui se déguste par à-coups. Ne vous attendez pas à un ouvrage de fiction où tous vos sens seront en éveil: ici, la dégustation est modérée par le format du livre, qui présente l’histoire des Hungate et des Harrison, deux familles vivant en banlieue de New York. Le fil conducteur de ce casse-tête littéraire reste le décès du père de l’une des deux familles, mais… on vous souhaite bonne chance pour en rassembler les pièces, hein! Dur d’être épris par cette lecture, dur d’en tourner les pages avec avidité; le ton morne qui s’étale de page en page nous empêche d’admirer la plume pourtant fort habile de son auteur. Comme l’a si bien dit Gérard Depardieu, «Plaire ou ne pas plaire, je m’en fous totalement». Garth Risk Hallberg doit donc être un franc admirateur et apôtre de ce personnage coloré (et de plus en plus controversé avec l’âge).