Littérature
Crédit photo : François Couture
1. Racontez-nous votre expérience du premier Salon du livre de Montréal auquel vous avez participé.
«Oh… Souvenir sans grand lustre, j’en ai bien peur. J’ai participé à mon premier salon en tant qu’auteur pour un roman qui n’a pas connu beaucoup de succès… Rien de mémorable à raconter, sinon que j’ai, comme tout auteur débutant et soucieux de se faire bien voir des chalands, indiqué très souvent la direction des toilettes en deux heures, ou encore celle du kiosque où signait Marie Laberge.»
2. Quel est votre souvenir le plus cocasse, drôle ou étrange en lien avec le Salon du livre Montréal?
«Étrange souvenir: l’auteure Brigitte McCann et moi avons été pris à partie par une bonne cinquantaine de raéliens au Salon du livre de Montréal (en 2004, si mon souvenir est bon). Il faut savoir que quelques mois plus tôt, Brigitte avait signé un livre sur le mouvement raélien, après l’avoir infiltré pendant un certain temps.»
«Munis de fragments de miroir dans lesquels Brigitte était invitée à se dévisager (pour expier son crime!), les disciples de Raël défilaient tour à tour devant elle en posant le morceau de miroir sur sa table de signature… non sans d’abord l’approcher dangereusement près du visage de Brigitte.»
«Je passe sur certains détails troublants de la prestation des fidèles de Raël, qui ont terminé leur coup d’éclat en essayant de créer de toute pièce une émeute dans le stand.»
«Je m’en voudrais de ne pas signaler le soutien fort apprécié du collègue éditeur Martin Balthazar, qui, avec moi, a vaillamment soutenu Brigitte dans cette désagréable épreuve, tandis que d’autres collègues s’empressaient de fuir le kiosque ventre à terre…»
3. Quelle rencontre d’auteur vous a le plus marqué lors du Salon du livre de Montréal?
«Le romancier policier Donald Westlake. C’était la première fois (et la dernière, à ce jour) que j’approchais une de mes idoles littéraires. Je ne baragouinais alors que trois mots d’anglais (plutôt que mes dix d’aujourd’hui), ajoutez à mon incurie langagière ma suprême nervosité, alors le pauvre Donald n’a jamais compris ce que je tentais de lui dire. En fait, il a dû me prendre pour un incontinent cherchant la direction des toilettes, ou bien un fanatique en quête de Marie Laberge. Je conserve précieusement mon exemplaire dédicacé avec cette mention: It’s even better in French!»