21 suggestions de lecture pour aborder la rentrée du bon pied – Bible urbaine

Littérature

21 suggestions de lecture pour aborder la rentrée du bon pied

21 suggestions de lecture pour aborder la rentrée du bon pied

Découvrez les livres chouchous de nos mordus de littérature!

Publié le 13 septembre 2018 par Michelle Paquet

Crédit photo : Montage: Michelle Paquet

Gabrielle Lebeau, rédactrice Littérature, Danse et Sorties

 

Cartographie de l’amour décolonial de Leanne Betasamosake Simpson (Mémoire d’encrier)

Écrivaine, professeure, et musicienne, membre de la communauté Michi Saagiig Nishnaabeg, Leanne Betasamosake Simpson est une figure de proue du mouvement de la résurgence autochtone au Canada. Les personnages de son dernier récit s’efforcent de réconcilier leur désir de vivre une vie pleine de tendresse avec le combat quotidien pour survivre aux injustices passées et présentes causées par le racisme et le colonialisme.

Uiesh, Quelque part de Joséphine Bacon (Mémoire d’encrier)

Poétesse amérindienne, innue de Betsiamites, Joséphine Bacon a voyagé comme parolière et auteure, elle collabore à des spectacles et des revues québécoises, européennes, tahitiennes, enseigne l’innu aimum, enseigne dans les universités, les cégeps et les communautés autochtones, et prête sa voix à des documentaires et courts métrages. Traductrice-interprète auprès des aînés, ceux qui détiennent le savoir traditionnel, elle s’en inspire pour son dernier recueil. Dans Uiesh, Quelque part, une aînée avance, portant en elle Nutshimit, Terre des ancêtres. Mémoire. Humanité. Territoire. Ville. Joséphine Bacon porte son regard à l’horizon. «Je n’ai pas la démarche féline / J’ai le dos des femmes ancêtres / Les jambes arquées / De celles qui ont portagé / De celles qui accouchent / En marchant»

Éric Dumais, rédacteur en chef

 

Des hommes sans femmes d’Haruki Murakami (Belfond)

Haruki Murakami, à l’instar de François Gilbert, a toujours eu ce don d’écrire avec poésie des histoires qui ne sont pas toujours à l’eau de rose. L’auteur japonais s’éloigne du fantastique de l’ère 1Q84 et nous offre un recueil de sept nouvelles où il est question des femmes. Chacune de ces nouvelles parle d’une femme, mais dans des contextes où leur présence ou leur disparition a causé un chagrin fou (jusqu’à la mort) à celui qui les a côtoyées. À travers des nouvelles comme Drive My Car ou Yesterday (clin d’œil aux Beatles!) et An Independant Organ, on entre à tâtons dans la vie d’un homme ayant souffert de la disparition d’une femme. Certes, ce recueil ne respire pas la gaieté de vivre, bien au contraire, et il y a seulement les trois premières nouvelles qui valent le détour, mais l’auteur japonais nous livre ici une étude tantôt intéressante, tantôt déroutante, sur l’humain aux prises avec un amour à la dérive. «C’est comme si chaque mouvement de son cœur entraînait le mien. À la manière de deux canots reliés par une corde…»

Moi ce que j’aime, c’est les monstres d’Emil Ferris (Alto)

Le roman graphique de l’heure, Moi ce que j’aime c’est les monstres, connaît un beau succès depuis que les Éditions Alto ont eu l’idée géniale d’en offrir une version traduite en français. C’est que cet ouvrage colossal, je l’avais zyeuté il y a un moment chez Indigo! Sauf que la patience est une vertu, car un beau matin, je recevais justement ce magnifique cadeau par la poste. Alors ça valait la peine d’attendre! Et je l’avoue: je l’ai dévoré en quelques jours à peine, et j’y ai même découvert une caverne d’Ali Baba où chaque planche à dessin nous transporte dans un univers fantastico-horrifique où l’on suit une jeune fille qui croit dur comme fer qu’elle est née loup-garou (et Sherlock Holmes à la fois). L’histoire démarre sur une note tragique alors qu’une voisine, Anka Silverberg, s’enlève la vie d’une balle dans le cœur. S’ensuit une enquête policière singulière dans un Chicago des années 1960…

Une fille comme elle de Marc Levy (Robert Laffont)

Eh bien, eh bien! Si j’avais pensé qu’un jour je lirais un Marc Levy… Wow! C’est maintenant chose faite avec son dix-neuvième roman, Une fille comme elle, qui m’a d’abord et surtout attiré l’œil grâce à sa couverture magnifiquement illustrée d’une façade new-yorkaise d’un immeuble à appartements de Manhattan. Loin d’être un roman purement à l’eau de rose, ce roman réaliste et fort sympathique nous offre une plongée dans la ville d’adoption de l’auteur, plus précisément sur la 5e Avenue, là où on fait la rencontre de Deepak, un liftier indien pas comme les autres, et des locataires multiethniques dont il s’occupe quotidiennement, des personnages tout aussi colorés les uns que les autres. Tout va pour le mieux dans l’existence de ces gens, dont on suit les allées et venues, jusqu’à ce qu’un jour, un drame survienne et change le quotidien de tout un chacun…

The Complete Persepolis de Marjane Satrapi (Pantheon)

Il semblerait qu’un voyage d’une semaine à Manhattan cet été m’ait fait le plus grand bien, car le passionné de lecture en moi a fait là l’une des plus belles trouvailles littéraires qu’il pouvait faire dans la chaîne new-yorkaise Barnes & Noble: l’édition complète de Persepolis, un ouvrage essentiel et indispensable à avoir dans sa bibliothèque! C’est que l’auteure, Marjane Satrapi, originaire de Rasht, en Iran, signe ici l’un des romans graphiques les plus intelligents, sensibles et chocs qu’il m’ait été donné de lire. À la façon de l’animé Téhéran tabou, que j’ai vu au Cinéma du Parc ce printemps, Satrapi y décrit, avec brio, humour et sarcasme, le contexte sociopolitique de l’Iran «des temps modernes». On y découvre les mœurs d’une société quasi archaïque et toujours à reculons du reste du monde. Un réel coup de cœur que je vous recommande chaudement!

Elise Lagacé, rédactrice Littérature

 

Vertiges: journal, 1867-1868 d’Azélie Papineau (Éditeur VLB)

Grand moment littéraire que l’édition des écrits d’Azélie Papineau. Fille de Louis-Joseph et de Julie Papineau, la brillante jeune femme avait de qui tenir. Elle épousera l’artiste Napoléon Bourrassa (peintre, architecte et sculpteur, dont Louis-Joseph n’était pas très appréciatif) et donnera naissance au célèbre Henri du même nom. Elle a laissé un trop bref journal, inédit jusqu’à présent, interrompu par son décès aux causes nébuleuses à l’âge de 35 ans. 

La révolution dans l’ordre: brève histoire du duplessisme par Jonathan Livernois (Boréal)

Maurice Duplessis n’est pas le chouchou des Québécois quand vient le temps de parler de politique. Jonathan Livernois lève ici le voile sur celui dont on galvaude la mauvaise réputation sans tenir compte de la révolution qui s’est opérée sous son (très long) règne. Plus largement, l’histoire du duplessisme que propose Jonathan Livernois a l’ambition de mieux saisir les paradoxes de la culture politique québécoise et s’appuie sur une connaissance historiographique avisée et aussi complète que possible.

Qui mène le monde? Par Noam Chomsky (Lux)

On attend toujours avec impatience les condensés de gros bon sens du sage Chomsky qui s’attaque ici aux grands de ce monde et plus précisément aux États-Unis. Comment se fait-il que malgré un président largement contesté et une Asie de plus en plus forte, ce soit encore le pays de l’Oncle Sam qui mène la proverbiale barque mondiale? Un autre jet de lumière sur la question du pouvoir et ceux qui l’ont entre les mains.

Rollande Desbois, La gastronomie en héritage de Anne Fortin et Émilie Villeneuve (Éditions de l’Homme)

Doyenne de la gastronomie québécoise peu connue du grand public d’aujourd’hui, Rollande Desbois a pourtant marqué de manière indélébile la cuisine québécoise. C’est ici un premier ouvrage qui lui est consacré et qui promet de la faire connaître plus largement. Journaliste gastronomique primée, récipiendaire de l’Ordre du Canada et chevalière du mérite agricole français, elle a parcouru le monde en quête de saveurs nouvelles et les chefs d’aujourd’hui lui reconnaissent un grand mérite dans ce qu’est notre gastronomie contemporaine.

Et vous, quels livres avez-vous prévu de lire cet automne? Faites-nous part de VOS suggestions maintenant!

Nos recommandations :

Vos commentaires

Revenir au début