«Les Maudits: Résurrection Tome 1» d’Edith Kabuya: un premier roman captivant! – Bible urbaine

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«Les Maudits: Résurrection Tome 1» d’Edith Kabuya: un premier roman captivant!

«Les Maudits: Résurrection Tome 1» d’Edith Kabuya: un premier roman captivant!

Publié le 30 septembre 2012 par Éric Dumais

À l’instar de romanciers à succès tels que Suzanne Collins (Hunger Games) et Stephenie Meyer (Twilight), Edith Kabuya, avec Les Maudits: Résurrection Tome 1, a démontré qu’elle excellait dans la compréhension des mécanismes et des fondements de la littérature fantastique et vampirique en écrivant un premier roman captivant destiné à un lectorat de tout âge.

La littérature fantastique et vampirique: un genre littéraire pour tous?

Edith Kabuya, cette jeune auteure branchée sur la vie urbaine, qui affectionne les blogues et les réseaux sociaux comme sa génération 2.0, a déjà eu la chance de présenter au public sa passion de la littérature en participant à l’émission culturelle Plus on est de fous, plus on lit!, présentée sur la Première Chaîne de Radio-Canada par Marie-Louise Arsenault. Évidemment, la jeune Montréalaise était présente pour offrir son opinion sur Hunger Games, une trilogie qui a récemment fait un tabac auprès des jeunes adolescents.

Influencée par les plumes captivantes de Daniel Pennac, Bruno Hébert et Orson Scott Card, et la littérature dite mélodramatique de Marie Laberge et Suzanne Martel, Edith Kabuya a réussi, malgré cette richesse littéraire, à mettre le doigt sur un style propre ayant fait la beauté de Les Maudits: Résurrection Tome 1, qui s’avère un roman étonnamment captivant où il est question de vampires, de sang, d’ensorcèlements, de Confréries, de golems, d’amours et de trahisons.

D’entrée de jeu, les préjugés autour de la littérature vampirique féminine ont déjà éveillé nombre d’opinions divergentes sur la question et il est toujours d’actualité de se demander si une telle littérature a encore sa place de nos jours. Malgré les nombreux avis se rangeant du côté de la disparité d’un tel genre littéraire, force est d’admettre qu’une certaine ouverture d’esprit s’impose, et ce, comme dans tous les domaines de la culture, notamment la musique et le cinéma.

Le premier roman d’Edith Kabuya est loin d’être un calque des séries populaires ayant déjà conquis le cœur des passionnés du fantastique; l’histoire, certes légère, est destinée principalement aux adolescents et jeunes adultes, mais les aventures de Robin Gordon sont à ce point captivantes qu’il y a fort à parier qu’un œil jusqu’alors critique et peu convaincu se prête au jeu, conquis.

Après les vampires, voici les Maudits

Robin Gordon a 16 ans. Elle est jeune, belle et fort attirante. Malgré son inexpérience évidente en amour et en garçons, les regards de ces derniers ne cessent de fuser, au grand dam de ses amies Lana et Stéphanie, dans sa direction. Conviée à un party d’Halloween chez Zack Bronovov, le tombeur de l’école secondaire de Chelston, Robin, malgré les menaces du Tueur Fou qui court les rues et les réprimandes de son père et de Thierry, son frère surprotecteur, réussit à s’y rendre, dans le but évident de s’amuser avec ses amies et le beau Zack. Évidemment, la soirée, qui avait jusqu’alors bien commencée, se termine en pur cauchemar: Robin sera agressée en pleine nuit par un golem et laissée pour morte devant un parc situé à quelques rues de la maison de Bronovov. Agonisante, la jeune adolescente réussit néanmoins à distinguer, à travers l’épais brouillard qui recouvre ses pupilles, les traits de Vince, le meilleur ami de son frère, qui tente de la ressusciter en lui faisant boire son propre sang. Devenue une Maudite, Robin devra tenter de comprendre, par les aveux de Vince et sa sœur jumelle Phoebe, qui elle est devenue et quels sont ses pouvoirs. Possédée d’une soif inextinguible, Robin et ses nouveaux amis devront tenter de la faire accepter auprès des Chefs de la Confrérie des Maudits et de la sauver des méchants golems qui ont été commandés pour la tuer. Mais pour quelle raison et à quel prix?

La beauté d’un roman fantastique comme celui-ci est qu’il ne tombe pas facilement dans les clichés; d’abord, à aucun moment dans le récit il n’est spécifié que la protagoniste est une vampire; Robin Gordon est en fait une Maudite, c’est-à-dire une créature revenue du royaume des morts, qui a désormais une soif, il est vrai, de sang, mais elle a aussi le pouvoir de voir les Autres, des fantômes errants, ce qui ajoute une dimension nouvelle à une littérature dite bon marché.

Évidemment, vous l’aurez deviné, Les Maudits: Résurrection Tome 1 est un roman formaté en courts paragraphes et bon nombre de chapitres qui empêche le lecteur de retourner vaquer à ses activités quotidiennes; Edith Kabuya manie la langue avec habileté et sa passion de la littérature, acquise au Collège Jean-de-Brébeuf, lui a donné toutes les armes nécessaires pour développer une plume incisive et fascinante qui submergeront le lecteur dans un univers intrigant duquel il ne pourra ressortir qu’à la toute dernière page.

Avec ce premier tome haletant à souhait, Edith Kabuya remporte son défi haut la main. Il ne reste plus qu’à souhaiter, en somme, que Les Maudits: Invocation Tome 2, à suivre dans les prochains mois, permettra à cette jeune auteure fort talentueuse d’étirer la sauce avec plusieurs suites, et ce, pour le plus grand bonheur de ses lecteurs.

Si vous avez aimé notre critique, nous vous suggérons de visiter notre section «Littérature» que nous alimentons quotidiennement en critiques de romans captivants à ne pas manquer! Bonne lecture!

«Les Maudits: Résurrection Tome 1»
480 pages
26,95 $

Appréciation: ****

Crédit photo: Éditions de Mortagne

Écrit par: Éric Dumais

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