«Edgy Ground» du quintette The Loodies – Bible urbaine

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«Edgy Ground» du quintette The Loodies

«Edgy Ground» du quintette The Loodies

Se laisser bercer par un univers orchestral

Publié le 6 septembre 2012 par Valérie Collette

Crédit photo : Indica Records

Jeune formation de la grande métropole, The Loodies nous offre, avec Edgy Ground, un premier album aux teintes romantiques d’inspiration montréalaise. D’entrée de jeu, le quintette nous fait entrer dans un monde mélodique rock indé où la maturité du groupe se fait sentir dès les premières notes.

D’emblée, on ressent un sentiment mélancolique qui nous parcoure de la tête aux pieds, puis qui nous recentre sur la musique, qui elle, avec son côté romantique, nous surprend à chaque détour. On aime surtout l’utilisation riche des instruments choisis. Un mélange qui se veut bien orchestré, senti et en parfait contrôle de la part des membres. Le son en est profond et nous fait découvrir de nouvelles variantes à chaque écoute.

La voix vaporeuse que nous propose Ludovic Alarie est fort intéressante, puisqu’elle semble rester en suspens dans les airs et nous rattrape rapidement grâce à cette voix féminine, celle de Lysandre Ménard, que l’on entend doucement en arrière-plan. Par moment, toutefois, on sent la jeune Alarie un peu trop loin; on voudrait entendre sa douce voix plus en puissance, en contrôle et plus juste.

La chanson «The Juggler», avec son refrain accrocheur, donne l’impression qu’on est en voiture, les cheveux dans le vent avec le soleil qui tape fort, et un sentiment de liberté totale. On y entend de beaux rythmes soutenus et des arrangements orchestraux bien agencés. Coup de cœur instantané. Se faire bercer par la pièce «Lignegous-plant» est aussi un petit bonheur. Très douce, on ferme les yeux et on bouge doucement au rythme des cordes, sans penser à rien, vu qu’elle nous transporte vers quelque chose de doux et de léger. Les morceaux de l’album ont tendance à se ressembler, peut-être un peu trop même; on aurait exigé davantage de cette musique enlevante, sans toutefois qu’elle se répète inlassablement.

On entend sans hésitation l’influence d’Arcade Fire au niveau des rythmiques et des structures des chansons, ou encore une petite touche à la Patrick Watson. Influences qui se métamorphosent assez bien selon le style des Loodies, mais dont on ne peut ignorer la présence. Un signe sans doute de cette maturité de composition qu’on ressent au fil de l’album.

Edgy Ground est somme toute un album mélancolique qui force l’auditeur à porter une attention toute spéciale aux arrangements musicaux, qui sont à la fois riches et captivants. Un son prometteur, un groupe de jeunes musiciens d’à peine 18 ans, un univers riche, bref, un album qui en vaut évidemment l’écoute.

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