Crystal Castles au Métropolis: néons, black lights et mélodies envoûtantes – Bible urbaine

SortiesConcerts

Crystal Castles au Métropolis: néons, black lights et mélodies envoûtantes

Crystal Castles au Métropolis: néons, black lights et mélodies envoûtantes

Publié le 8 octobre 2012 par Éric Dumais

Le tandem torontois Crystal Castles n’a jamais eu la réputation d’étirer la sauce trop longtemps. C’est donc fidèles à eux-mêmes qu’Alice Glass, Ethan Kath et leur batteur invité ont présenté, devant un Métropolis bien rempli, tout leur savoir-faire avec une prestation solide ayant duré un peu plus d’une heure, si l’on compte les deux rappels.

Les premières notes du single «Plague» ont retenti bruyamment alors que la foule au parterre, compactée comme des sardines, tentait tant bien que mal de bouger au rythme de la mélodie. Sur scène, les silhouettes d’Alice Glass et d’Ethan Kath étaient difficiles à repérer à cause des lumières et black lights qui clignotaient dangereusement vite. Un coup la chanson terminée, Crystal Castles était loin d’avoir dit son dernier mot. Le groupe, dissimulé dans le noir total, a enchaîné avec «Baptism», l’un des morceaux les plus rythmés de l’album (II).

Les sonorités de Crystal Castles, en spectacle, demeurent assez fidèles à celles présentées sur les enregistrements, mais le tandem s’est néanmoins permis quelques variations intéressantes qui ont permis une tournure plus dansante au spectacle. «Untrust Us», chanson maîtresse de l’album homonyme, a été remixée sous nos yeux dans une version plus languissante que l’originale. Avec Crystal Castles, on ne sait jamais à quoi s’attendre, mais on peut toujours être sûr d’en avoir pour notre argent.

Le groupe a joué succès après succès dans une prestation tout en lumières qui aurait sans doute provoqué une crise d’épilepsie aux plus sensibles. Cinquante minutes ont suffi pour faire défiler les excellentes, et dans le désordre, «Celestica», «Alice Practice», «Doe Deer», «Xxzxcuzx Me», «Wrath of God» et «Black Panther», entre autres. C’est sans grande surprise que le trio a quitté la scène prestement, laissant la foule légèrement sur sa faim.

Les membres ont par la suite regagné leur place respective afin d’offrir un premier rappel de trois chansons qu’ils ont débuté avec «Suffocation». Ils ont quitté la scène à nouveau, cette fois-ci pendant seulement quelques secondes, avant de revenir offrir la cerise sur le sundae: «Courtship Dating». Des lumières bleues et orange virevoltaient au rythme de la mélodie aérienne, donnant ainsi l’illusion d’une fine pluie d’étoiles.

Les moments clés du spectacle ont sans aucun doute été marqués par la prestation solide d’Alice Glass, qui s’est jetée à plusieurs reprises dans la foule, debout sur la barricade, ou carrément en body surfing, mais toujours solidement retenue par les gardiens de sécurité. Autrement, elle a démontré une fois de plus qu’elle n’avait pas peur du vertige en se hissant sur le bass drum du batteur, chantant à tue-tête ses paroles que l’on avait extrêmement de difficulté à saisir au passage.

On aurait certes exigé, dans un monde meilleur, quelques chansons supplémentaires, mais le spectacle de Crystal Castles, malgré sa courte durée, a été assez intense pour nous faire oublier ce léger bémol. Après tout, c’est la qualité du spectacle qui compte et sur ce point le public a été très gâté.

Kontravoid et HEALTH

C’est Cam Findlay, l’ex-batteur de Crystal Castles, qui a ouvert le bal avec ses mélodies industrielles et new wave très dark qui rappellent celles de la formation new-yorkaise Cold Cave. Grand, tout de noir vêtu, le musicien a offert une prestation intéressante mais trop linéaire. Le quatuor HEALTH, originaire de Los Angeles, s’est gâté en nous offrant une prestation éclatée digne de leurs mélodies électro-rock expérimentales totalement déjantées. Chant vaporeux, guitares grinçantes et cheveux longs tourbillonnant dans les airs, il semble qu’HEALTH avait tout en sa possession pour bien réchauffer l’atmosphère avant l’arrivée de la tête d’affiche.

Appréciation: ****

Crédit photo: Éric Dumais

Écrit par: Éric Dumais

Vos commentaires

Revenir au début