«Les trésors enfouis de Netflix» – Été 2017

«Punch-Drunk Love» de Paul Thomas Anderson

On dira ce qu’on voudra d’Adam Sandler, mais rien ni personne n’est à l’épreuve du grand Paul Thomas Anderson. Ayant cumulé pas moins de six nominations aux Oscars depuis son enivrant Magnolia (2000), ce dernier s’est aussi mérité le prestigieux Prix de la mise en scène lors du 55e Festival de Cannes pour Punch-Drunk Love, un chef-d’œuvre encore sous-estimé. Mettant aussi en vedette Emily Watson et Philip Seymour Hoffman, cette «dramédie» romantique d’à peine 90 minutes est d’une profondeur insoupçonnée. Au service d’une narration épurée, mais jamais moins subtile ou poétique, la griffe du cinéaste est d’autant plus remarquable et parvient à s’approprier les thèmes de l’amour, de la différence et de la solitude sans jamais s’aventurer dans le cliché.

«Pride» de Matthew Warchus

Angleterre, été 1984. Margaret Thatcher gouverne d’une main de fer, l’Union Nationale des Mineurs vote la grève générale et la communauté gaie s’empare des rues de Londres pour le défilé de la Fierté. Inspiré de faits réels, Pride est une ode à la tolérance et à la solidarité. Le réputé dramaturge Matthew Warchus y dépeint la détermination exceptionnelle d’un groupe d’activistes LGBT ayant décidé de venir en aide aux grévistes. Ces derniers, dédaignant d’abord le soutien d’une communauté dont ils désapprouvent l’identité, réaliseront bientôt que face à l’adversité… L’union fait la force. À la fois drame social et feel-good film, cette émouvante pépite historique respire l’optimisme et s’inscrit dans la lignée des Billy Elliot, The Full Monty et autres classiques similaires du répertoire britannique. À voir absolument!