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Crédit photo : Courtoisie d'Elevation Pictures et NEON
Le récit tourne autour des jumeaux Bill et Hal Shelburn (tous deux brillamment interprétés par Christian Convery, et plus tard par Theo James), lesquels grandissent auprès d’une mère monoparentale (Tatiana Maslany) depuis que leur père (Adam Scott, amusant et efficace dans la sanglante scène d’ouverture) a quitté le nid familial alors qu’ils étaient encore jeunes.
Un jour, en fouillant dans les effets personnels de ce dernier, ils découvrent, rangé au fond d’une boîte, un objet pour le moins étrange: un singe mécanique aux grands yeux ronds et au sourire menaçant qui joue du tambour.
Or, ils se rendent vite compte que celui-ci n’est pas qu’un simple jouet…

Courtoisie d’Elevation Pictures et NEON
C’est que, depuis qu’il a été retrouvé, les morts violentes (et surprenantes) se succèdent auprès des personnes de leur entourage, en commençant par leur gentille gardienne, qui perd littéralement la tête lors d’un souper dans un restaurant japonais…
Persuadés que les tristes évènements sont en fait l’œuvre du jouet maléfique, les garçons tentent de s’en départir une bonne fois pour toutes et croient même y être parvenus, jusqu’à ce qu’il apparaisse à nouveau, 25 ans plus tard.
Du sang et des rires
Même si les nombreuses morts orchestrées par le singe maudit sont à prévoir au cours du visionnement de ce film, ce qui reste le plus étonnant, c’est le nombre de fois où l’on se surprend à rire, alors qu’on assiste à une scène censée être dramatique.
À titre d’exemple, on peut penser aux jeux de mots douteux prononcés par le prêtre qui font, de manière un peu trop évidente, allusion à la manière sordide dont la gardienne est tragiquement décédée, lors de ses funérailles.

Courtoisie d’Elevation Pictures et NEON
Il va sans dire que le réalisateur, lors de l’écriture du scénario, s’est largement amusé en ajoutant une bonne dose d’humour noir (et d’audace) à l’histoire de Stephen King.
Le réalisateur avait d’ailleurs le sujet idéal pour le faire: un jouet ayant l’apparence d’un singe diabolique qui sème la mort chaque fois qu’il effectue un roulement de tambour.
Osgood Perkins fait également un saut devant la caméra le temps d’un caméo sous les traits de l’oncle Chip, lequel se fait sauvagement piétiner par des chevaux sauvages.
Des fins tragiques, mais absurdes
Les morts brutales, qui font inévitablement penser à celles que l’on a pu voir dans la série Final Destination, font d’ailleurs partie intégrante de cet humour bien assumé en raison de leur nature absurde.

Courtoisie d’Elevation Pictures et NEON
«Les morts sont toutes humoristiques, dans le sens qu’elles représentent toutes des façons dont il est impossible de mourir», a expliqué le réalisateur lors d’une entrevue pour la promotion de son long métrage.
Qu’il s’agisse d’une tête coupée ou d’un corps qui explose, les façons improbables de mourir s’additionnent et sont d’une rare violence. Mais chaque mise à mort est livrée de manière efficace, grâce, entre autres, à un montage dynamique qui plaira certainement aux amateurs du genre.
Par contre, ceux et celles qui souhaitent voir un film d’horreur «classique», donc moins rigolo, ou qui donne réellement la frousse, seront assurément déçus, puisque The Monkey ne dégage certainement pas l’atmosphère anxiogène de Longlegs, le précédent film d’Osgood «Oz» Perkins.

Courtoisie d’Elevation Pictures et NEON
Son principal attrait reste sa légèreté, puisqu’il parvient à nous faire décrocher, l’espace d’un instant, et nous permet de réaliser que l’on peut rire… d’à peu près tout, même des évènements les plus dramatiques, tels que la mort!
En somme, The Monkey est un film d’horreur diablement efficace qui flirte avec un côté amusant et troublant, mais totalement assumé, qui plaira autant aux fans de films d’horreur qu’aux adeptes de comédies. Il est toujours à l’affiche dans un cinéma près de chez vous, donc ne ratez pas votre chance de le voir sur grand écran. Bon visionnement!
L'avis
de la rédaction