«Tales of Halloween», une oeuvre collective sous la direction d'Axelle Carolyn – Bible urbaine

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«Tales of Halloween», une oeuvre collective sous la direction d’Axelle Carolyn

«Tales of Halloween», une oeuvre collective sous la direction d’Axelle Carolyn

L'Halloween des campeurs

Publié le 28 juillet 2015 par Ariane Thibault-Vanasse

Crédit photo : www.fantasiafestival.com

L'atmosphère était complètement survoltée vendredi dernier au Théâtre Concordia Hall pour la projection à guichets fermés de Tales of Halloween. Pour ceux déjà lassés de l'été et du Noël des campeurs, c'était un évènement à ne pas rater pour se plonger dans l'ambiance glauque et mystérieuse du 31 octobre en plein mois de juillet. Film à sketches, l'oeuvre collective réunit tous les genres du cinéma d'horreur par le truchement de tableaux plus originaux les uns que les autres. De la citrouille carnivore à une Dorothée en détresse possédée par un extra-terrestre.

Ce sont donc 11 réalisateurs qui se sont partagés la tâche de rendre un hommage bien senti à la fête d’Halloween avec pour unique contrainte de mettre en scène toutes les histoires dans la même ville, le même jour. Si l’ensemble manque un peu de cohésion, Tales of Halloween demeure un divertissement intelligent et empreint de mille surprises.

Le premier court-métrage donne le ton à l’ensemble du film. Le soir d’Halloween, un jeune garçon revient de sa cueillette avec son sac à bonbons rempli de friandises. Le voyant se goinfrer allègrement dans son butin, sa gardienne et son petit-ami le mettent en garde malicieusement contre la fée des dents… Loin de l’image doucereuse de la jolie fée troquant des quenottes pour des pièces d’un dollar, la fée des dents en question est le fantôme d’un enfant malveillant dévorant l’estomac à quiconque termine ses bonbons sans partager. Sage, le jeune garçon, décide donc de laisser une barre de chocolat à cette fée des dents, mais sa gardienne et son copain, eux, prennent l’histoire à la légère. Le gourmand creuse sa tombe avec ses dents!

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Après ce premier exercice vraiment réussi s’ensuivent des histoires de démons plutôt rigolotes et un tableau complètement déjanté rappelant certainement Mortal Kombat et mettant en scène une jeune fille en détresse costumée en Dorothée pourchassée par un Freddy Barjot (les rôles s’inversent lorsqu’un extra-terrestre en stop-motion prend possession du corps inerte de Dorothée). Cela dit, c’est le tableau d’Axelle Carolyn qui remporte la palme du film le plus épeurant du lot. Maniant à la perfection l’art de l’anticipation (règle d’or en cinéma d’horreur), la cinéaste et maître d’oeuvre de Tales of Halloween nous projette dans un univers victorien où le fantôme d’une femme défigurée sévit. La scène finale procure d’ailleurs un sacré saut!

Malheureusement, le film s’essouffle vers la fin. Traînant en longueur et réservant les sketches un peu moins intéressants pour la fin, Tales of Halloween aurait gagné à faire preuve de plus de cohésion. Cela dit, le film demeure néanmoins une courtepointe sans prétention d’où émane un véritable amour pour la fête des morts.

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