3 bonnes raisons de visionner la série télé «Yellowjackets» sur Crave – Bible urbaine

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3 bonnes raisons de visionner la série télé «Yellowjackets» sur Crave

3 bonnes raisons de visionner la série télé «Yellowjackets» sur Crave

Votre prochaine obsession télévisuelle garantie (sans farce!)

Publié le 21 janvier 2022 par Vincent Gauthier

Crédit photo : Tous droits réservés @ Kailey Schwerman / SHOWTIME

Je ne sais pas si ça vous est déjà arrivé, mais il m’arrive parfois d’écarter du revers de la main une série qui me semblait a priori peu attrayante après le premier épisode pour finalement voir sa cote de popularité exploser sur les réseaux sociaux les jours qui suivent! C’est exactement ce qui s’est produit avec Yellowjackets, une télésérie de dix épisodes qui est sur toutes les lèvres (et les réseaux sociaux) en ce moment. Comme je suis curieux de nature et toujours alimenté par cette peur (justifiée ou injustifiée?) de manquer le bateau, j’ai donc décidé d'accorder une seconde chance à cette série, créée par Ashley Lyle et Bart Nickerson, et disponible sur Crave. Laissez-moi vous dire que je suis finalement tombé en amour, et pas à peu près! Comme quoi les premières impressions ne sont pas toujours les bonnes!

La trame narrative non linéaire vous gardera assurément en haleine

Yellowjackets raconte l’histoire d’une bande d’adolescentes du New Jersey qui forment une équipe de soccer féminine à leur lycée. Alors qu’elles survolent le Canada en direction de Seattle, où se tiendra le match final de leur prochain tournoi de soccer, l’avion qui les transporte s’écrase au beau milieu de nulle part, littéralement, dans une forêt lointaine et… visiblement sauvage.

Par chance ou par malchance, c’est selon!, nombre d’entre elles survivront à l’écrasement et devront affronter des obstacles bien pires encore que le drame qu’elles viennent de vivre. Et ce, pendant près de dix-neuf mois!

Ainsi, cette série met de l’avant une trame narrative en deux axes et qui se déroulent en deux temps, en 1996 et en 2021: on suit, d’une part, cette équipe sportive dont les membres doivent survivre et s’entraider dans un lieu qui leur est extrêmement hostile, et, d’autre part, on fait la rencontre des survivantes, qui, vingt-cinq ans plus tard, tentent tant bien que mal de comprendre et de vivre avec les actes horribles qu’elles ont dû commettre pour survivre.

Sans vouloir divulgâcher trop de punchs: ce qui est s’est produit dans cette forêt ne restera pas enfoui bien longtemps… C’est pourquoi les deux trames narratives se chevauchent lors des épisodes.

Cette approche narrative de la part des scénaristes permet ainsi de créer une vague d’anticipation chez le téléspectateur, puisqu’à mesure que les histoires s’entrecoupent et font progresser l’histoire lentement mais sûrement, un crescendo d’émotions et d’intensité se met en place pour nous rendre littéralement accros.

De plus, le fait d’être en position d’observateur nous permet de voir et de mieux comprendre les comportements de ces adolescentes devenues adultes, et cela nous permet, comme spectateur, d’expliquer en grande partie leurs agissements, alors qu’elles étaient paniquées et perdues en pleine nature. Et cela nous permet de spéculer en masse sur les événements à venir!

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Photo: Kailey Schwerman / SHOWTIME


La distribution à elle seule vous convaincra de binge-watcher la série d’un trait

Une autre bonne raison qui explique le franc succès de Yellowjackets, c’est définitivement la distribution époustouflante composée majoritairement de femmes. Chaque actrice a été finement choisie, et on remarque même un sens du détail quant aux ressemblances physiques entre celles qui incarnent les adolescentes vs les adultes.

Selon moi, la distribution est l’un des points forts de cette série, car chacune des actrices sait capturer l’essence menaçante, brute et sauvage de la rage féminine, souvent dépeinte comme étant plus douce et moins féroce que celle des hommes.

Et il n’y a pas à dire: les actrices Christina Ricci, Juliette Lewis et Mélanie Lynskey livrent ici des performances ahurissantes et incarnent à la perfection leurs personnages.

Ricci joue la femme aux tendances sociopathes qu’est Misty et lui attribue avec finesse une naïveté et une douce folie qui est à glacer le sang. Lynskey, pour sa part, joue le rôle de Shauna, une mère au foyer qui a refoulé ses traumas et qui semble toujours être sur le bord d’imploser de l’intérieur. Lewis, quant à elle, crève l’écran dans la peau de Natalie, une dure à cuir au cœur endommagé qui, et bien malgré elle, est envahie par une dévotion inébranlable de survivre et de comprendre pourquoi son passé finit toujours par la rattraper.

Il ne faut toutefois pas passer sous silence la brochette de jeunes interprètes talentueux que sont Sophie Nélisse, Jasmin Savoy Brown, Ella Purnell, et j’en passe, qui interprètent les «versions» adolescentes des protagonistes.

Chacune a su personnifier avec brio les tensions qui peuvent survenir au sein de ce groupe de jeunes femmes et réussit à démontrer que l’instinct de survie peut s’avérer extrêmement violent et faire sombrer même les plus fortes dans la paranoïa, voire la folie…

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Photo: Brendan Meadows / SHOWTIME


La galaxie de tons et d’atmosphères vous plongera dans un univers unique

S’il y a bien un dernier aspect fondamental qui rend cette série télé réellement singulière, c’est la multitude de tons et d’atmosphères qui parsèment le récit, mais qui peuvent toutefois paraître dissonants pour le téléspectateur à première vue.

Il faut l’avouer, la tâche de concevoir une histoire en dix épisodes comme celle-ci, qui flirte entre des inspirations aussi diverses que Clueless, Lost, Riverdale, The Revenant et Lord of the Flies, c’est un pari assez risqué.

En revanche, les créateurs de Yellowjackets ont réussi haut la main à générer un tableau d’ensemble qui est à la fois cohésif et… unique.

En effet, par moments, on se trouve plongé.e.s dans l’horreur pure et dure, avec des scènes complètement gores aux frontières de l’occultisme et du cannibalisme, alors qu’en parallèle, on assiste à un drame pour adolescent.e.s qui regorge de secrets et d’histoires d’amour; par la suite, on a l’impression de vivre dans un soap opera, pour finalement se retrouver au cœur d’une comédie noire… sans jamais que le tout soit décousu!

Selon moi, si ce mélange éclectique entre les genres brille avec autant d’efficacité, c’est dû majoritairement à un scénario infaillible qui réussit le défi de subvertir les histoires classiques de survies à travers une vision féministe.

En bonus, la trame sonore de Yellowjackets met de l’avant de la musique qui décoiffe: Alanis Morissette, The Smashing Pumpkins, Hole, PJ Harvey, Portishead, et j’en passe! La chanson «Shoop» de Salt-N-Pepa y figure même pour vous faire danser un peu au passage!

Alors, êtes-vous plus convaincu.e.s? N’hésitez pas à vous lancer à votre tour, en prime vous comprendrez les memes et les vidéos TikTok qui circulent en masse sur les réseaux sociaux, et vous pourrez même participer de concert avec les autres fanatiques de la série à approfondir la multitude de théories loufoques qui circulent sur l’épisode final! #AntlerQueen.

You’re welcome!

Yellowjackets a été renouvelée pour une deuxième saison. Le party est donc loin d’être terminé! Pour lire d’autres suggestions de films et de séries télé à voir, rendez-vous ici.

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